L’humanité va-t-elle se contenter de compter les victimes ? Au nom de quoi ?
Selon Tor Wennesland, coordonnateur spécial pour le processus au Moyen-Orient, intervenant hier, mardi (24 octobre 2023) devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, dès le 7 octobre dernier, suivis le lendemain du siège total de ce territoire palestinien, 5 000 Gazaouis ont été tués dont 1 100 femmes et 2 000 enfants. Parmi les morts figurent également des journalistes, des personnels du médical et des secouristes. Selon le même intervenant repris par le communiqué du Conseil de sécurité, « Un million de Palestiniens ont été déplacés, des quartiers entiers ont été réduits en ruines et des écoles et hôpitaux de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), dont beaucoup abritaient des Palestiniens déplacés, ont été touchés ». Pour lr secrétaire général de l’ONU,les attaques du Hamas ne peuvent justifier la punition collective du peuple palestinien »
Déjà 10 508 palestiniens tués sous les mandats successifs de Netanyahou
Rappelons de 2008 jusqu’au 6 octobre 2023, 6 407 palestiniens – 5 508 sous les mandats successifs de Netanyahou- dont 1 437 enfants et 626 femmes ont été tués. Le nombre de morts palestiniens, depuis 2008, s’élèvent à présent à 11 407 victimes dont 10 508 sous les mandats successifs de Netanyahou.
Plus de 1 400 israéliens ont également été tués, lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier qui viennent s’ajouter aux 308 autres morts 25 enfants et 36 femmes morts depuis 2008 soit au total 1 708 Israéliens tuées.
De l’avis même d’António Guterres, secrétaire général de l’ONU, Israël est le premier responsable de toutes ces vies fauchées par la mort « Les attaques du Hamas ne se sont pas produites en vase clos, a-t-il souligné, le peuple palestinien étant soumis à 56 ans d’occupation étouffante, au cours desquelles il a vu ses terres dévorées par les colonies ; leur économie étouffée ; leurs maisons démolies ; et leurs espoirs d’une solution politique s’évanouir ».
Observant que « l’ampleur du désastre humanitaire dans la bande de Gaza a dépassé toutes nos pires imaginations », le représentant de la Fédération de Russie, déclare que le monde attendait un appel du Conseil de sécurité à un cessez-le-feu rapide et inconditionnel
Que faire ?
Du coup le représentant d’Israël, auprès des Nations Unies, se sent autoriser de demander la démission d’António Guterres, au prétexte qu’il n’accorde aucune importance à la souffrance des civils israéliens. Il annonce également qu’Israël n’accordera plus de visa aux personnels onusiens ; une façon comme une autre de poursuivre les atrocités de masse commises contre les civils palestiniens à l’abri des regards. On a beaucoup évoqué les coupures de courant, d’eau et d’approvisionnement en tout genre, mais l’armée israélienne a ciblé, en premier lieu, les équipements de communication. Comme toujours, elle tient à ce que seule sa « vérité » soit visible et audible.
Aujourd’hui encore des vies palestiniennes vont être broyées par une armée dont les dirigeants se considèrent affranchis totalement des règles de la guerre et du droit humain international, alors même que des pays voisins comme l’Égypte, l’Arabie Saoudite et la Jordanie voire la Syrie possèdent des moyens suffisants pour intercepter certains de missiles israéliens et soulager, ne serait-ce qu’un tant soit peu, les souffrances des Gazaouis. Ça serait un acte de défense de populations en danger. Y a t-il une autre alternative dans la situation actuelle de paralysie du Conseil de sécurité ?
D. S.



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