Gaza. Porte ouverte au génocide

Pour le président israélien, collectivement, la nation palestinienne est responsable des attaque de la branche armée du Hamas.

On a pensé que la menace interne d’un désastre humanitaire ne pouvait venir que de la coalition de la droite nationaliste et de l’extrême droite du gouvernement israélien dirigée par Benjamin Netanyahou et voilà qu’Isaac Herzog, le président israélien se déclare, lui aussi, clairement va-t-en-guerre contre les civils palestiniens. Le chef de l’État israélien vient d’affirmer que l’ensemble du peuple palestinien (5 millions d’âmes) « la nation entière », sont collectivement responsables des actions du Hamas.

« Cette rhétorique selon laquelle les civils ne sont pas informés, n’est absolument pas vraie. Ils auraient pu se soulever, ils auraient pu lutter contre ce régime maléfique », déclare froidement Isaac Herzog. Il soutient, en outre que les Israéliens défendent leur « foyer » déniant de facto que la Palestine est aussi le foyer des Palestiniens dont les terres leurs étaient progressivement volées depuis 1948.

724 enfants morts des suites des bombardements aveugles

Le président israélien clame qu’Israël agit selon le droit international et balaie d’un revers de mains le nombre de fois où Israël a, délibérément, violé le droit international y compris les frontières fixées par les Nations-Unis.

Le dernier verrou interne contre un bain de sang et un génocide en règle vient donc de sauter. À présent, raisonnablement, les moyens d’éviter une nouvelle tragédie ne peuvent venir que d’une série de résolutions contraignantes et immédiatement applicables du Conseil de sécurité des Nations-Unies ; sans quoi, les chefs des cinq États membres permanents du Conseil de sécurité porteront, personnellement, devant l’histoire, la responsabilité de ce massacre.

Peut-être une lueur d’espoir ! Pointant le blocage systématique des États-Unis, dès lors qu’il s’agit d’Israël, Vassili Nebenzia, le représentant de la Russie au Conseil de sécurité vient d’avertir que « dans tous les cas, la Russie n’acceptera plus cette totale inaction et l’absence de réaction de la part du Conseil »

Depuis une semaine, les bombardements de la ville de Gaza sèment la terreur et se sont déjà soldés par la mort de 2 215 gazaouis dont 724 enfants; ce qui ne semble nullement ébranler la soumission et l’inconditionnalité coupable européenne.

Dahmane SOUDANI