Ce matin, des manifestants, vraisemblablement des partisans du président déchu, Mohamed Morsi, ont tenté d’investir le siège de la Garde républicaine, au Caire, malheureusement, cette tentative suicidaire s’est soldée par un certain nombre de victimes. Au moins, 51 personnes ont été tuées. Suite à ce grave incident, selon le site du quotidien Al Ahram, la présidence égyptienne a annoncé la constitution d’une commission judiciaire d’enquête.
Conséquence de cet incident, le parti salafiste, ultraconservateur Al-Nour se retire des négociations avec les nouvelles autorités égyptiennes.
De son côté, le Colonel Ahmed Mohamed Ali, le porte parole de l’armée, a indiqué que l’armée protège les manifestants pro-Morsi, regroupés au Faubourg An-Nasr, au même titre qu’elle protège l’ensemble des citoyens égyptiens, « mais ce matin, des hommes armés sont sortis du cadre pacifique et ont attaqué le siège de la Garde républicaine, tuant un officier et faisant 42 blessés dont 6 dans un état grave ».
Par ailleurs, les nouvelles autorités du pays ont renouvelé la liberté de manifester pacifiquement, mais sous encadrement des services de l’État. Le communiqué de la présidence appelle enfin les manifestants de tous bords à se tenir à l’écart des institutions publiques et des sites de l’armée.
Place Tahrir, les manifestants anti-Morsi qui maintiennent toujours une présence de veille, ont, selon le même quotidien, mis en garde les Etats-Unis et le Monde contre toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures de l’Égypte.
L’État, « la personne morale territoriale de droit public, personnifiant juridiquement la nation » -dixit Larousse-, sans lequel, rien n’est possible et qu’on a cru enterrer avec ce qu’il est convenu d’appeler « le Printemps arabe » est de retour par la porte des pharaons.


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