À propos de l’article

Avatar de MaghNord News

Information sur l'auteur

Continuous news from both sides of the Atlantic

François Hollande dans la Tunisie du provisoire.

Le président français s’apprête à se rendre en Tunisie au moment où la Troïka, au pouvoir, principalement le parti islamiste Ennahdha, traine les pieds pour doter le pays d’institutions pérennes.

Le président français François Hollande sera en Tunisie, les jeudi et vendredi prochains pour une visite officielle, à l’invitation des autorités tunisiennes. Le président français aura des entretiens avec Moncef Marzouki, président de la république, élu par l’Assemblée nationale constituante (ANC) pour la période transitoire, Ali Larayedeh, chef du gouvernement de transition et Moustapha Ben Jaafer, président de l’ANC. Au menu de cette visite, il y aura également la signature de quelques protocoles d’accords, un discours du président français, devant les élus de l’ANC, une rencontre avec les jeunes du milieu associatif… Bref, quelles que soient les intentions de M. Hollande, il n’aura en face de lui, que des élus et des responsables provisoires et le provisoire ne peut pas s’accommoder des choses pérennes qui pourtant, font la stabilité d’un pays.

À ce titre, il y a près de deux ans, les principales formations politiques se sont données un délai d’un an pour doter le pays d’une nouvelle constitution à compter de l’élection de la constituante le 23 octobre 2011. Inutile de préciser que cette date buttoir est largement dépassée sans que personne n’ait eu à s’excuser auprès des citoyens tunisiens dont la situation ne cesse de se dégrader sur tous les plans.

Interminable parenthèse

Le débat préliminaire sur la quatrième ébauche de cette loi fondamentale a débuté, hier le 1er juillet, de façon on ne peut plus houleuses, en raison des suspicions qui pèsent sur Habib Kheder (Ennahdha), rapporteur, d’avoir inséré, en douce, des dispositions controversées, dans le projet de constitution. Cette première manche des échange devra être suivie de l’examen, article par article, du projet de constitution, examen initialement prévu entre le 20 juin dernier et le 8 juillet prochain.

Autant dire que le vote de ce texte n’aura sans doute pas lieu au sein l’ANC, mais par référendum populaire comme semble le pronostiquer d’ores et déjà la presse tunisienne. Cette nouvelle perspective conjuguée aux procédures en civil, engagées par des élus pour vices de procédures, rend quasi impossible la tenue d’élections avant la fin de l’année en cours. Acte de naissance ou de renaissance d’une nation, la constitution tunisienne joue les prolongations plongeant ainsi le pays dans une interminable parenthèse.

Pour des raisons personnelles ou partisanes, de carrière ou idéologiques beaucoup de responsables, actuellement aux affaires, s’y plaisent dans cette situation. Drôle de façon de remplacer la dictature tout court par la dictature du provisoire. Même au plus haut niveau, la parole donnée perd tout crédit, Mais attention à force de trop tirer sur la corde on risque un violent retour de manivelle ! L’Égyptien Mohamed Morsi en sait quelque chose.

Tags:, ,

Pas encore de commentaire.

Laisser un commentaire