La décision aurait été prise en Irak sans consultation du groupe terroriste syrien.
Les apprentis sorciers peuvent se réjouir. En Syrie, les extrémistes armés d’an Nosra viennent de prêter allégeance au successeur de Ben Laden, l’Égyptien Ayman al-Zawahiri. C’est Abou Mohammed al-Joulani, chef d’an Nosra, lui-même qui le confirme dans un message radiodiffusé, daté de ce mercredi.
Mais, c’est raté l’effet d’annonce de sa sortie. Abou Bakr al Baghdadi, chef du mouvement extrémiste État islamique d’Irak (ISI, Islamique State of Irak), lui même déjà placé sous la coupe d’al Qaida, lui avait volé la vedette en faisant cette annonce la veille. Abou Bakr al Baghdadi clame à celui qui veut l’entendre que c’était l’ISI qui avait plaidé la cause d’an Nosra afin que le groupuscule syrien se fasse adopter par al Qaida. Le chef islamiste irakien semble d’ailleurs convaincu de l’intégration des troupes d’Abou Mohammed Al-Joulani –entre 5 000 et 10 000 hommes- dans les rangs de l’ISI, en caressant le rêve de l’unification de l’Irak et du Levant sous une seule et unique bannière intégriste.
Le jusqu’au-boutisme de Paris et Londres
« Ni le commandement d’al-Nosra, ni sa Choura, ni son responsable général n’étaient au courant de cette annonce. Elle leur est parvenue via les médias et si le discours attribué est authentique, nous n’avons pas été consultés », s’est résigné à constater Abou Mohammed al-Joulani, cité par le quotidien libanais, l’Orient-Le-Jour
Pendant ce temps, alors que l’Américain John Kerry reste plus prudent, jusqu’au-boutistes, Paris et Londres veulent pousser l’Union européenne à lever l’embargo pour armer ce qu’ils appellent «la rébellion ». An Nosra est selon plusieurs sources déjà largement arrosé par les pétrodollars certaines « ONG » basées au Koweït et dans les Émirats arabes.
Dahmane Soudani


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