Tunis accueillera du 26 au 30 mars prochains, le Forum social mondial (FSM). C’est la première fois que ce rendez-vous altermondialiste, le dixième du genre, se tient dans un pays maghrébin. Déployé régulièrement sous le mot d’ordre « Un autre monde est possible », cette manifestation itinérante, articulée autour des préoccupations de la société civile en rapport avec la mondialisation, se veut une alternative au Forum économique mondial, organisé chaque début d’année à Davos, en Suisse.
Le premier FSM s’est tenu, en 2001, à Porto Alegre au Brésil, deux ans avant que Luiz Inácio Lula da Silva n’accède au pouvoir.
Depuis 2002, l’événement altermondialiste s’est doté d’une charte basée sur les principes suivants :
– opposition à la mondialisation néo-libérale ;
– ouverture à tous les courants alternatifs ;
– exclusion des partis politiques, en tant que tels, du forum ;
– absence de déclaration en fin de forum.
L’organisation du forum relève d’un Conseil international réunissant plus d’une cinquantaine d’ONG et d’associations.
Le rendez-vous de Tunis sera précédé d’une marche qui devrait, selon Abderrahmen H’dillih, coordinateur du FSM 2013, réunir 70 000 manifestants. Il se tient à un moment très particulier de l’histoire de la Tunisie. Après avoir renversé l’autocrate Ben Ali, la jeunesse tunisienne assiste impuissante à l’absorption de ses espoirs par le trou noir intégriste avec son lot quotidien d’assassinats, d’enlèvements, d’attitudes inquisitoriales et de façon générale d’atteintes aux libertés publiques et individuelles. Parallèlement l’emploi, l’économie, le pouvoir d’achat et les conditions sociales des Tunisiens ne cessent de se dégrader.
D. S.



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