La politique d’austérité défendue par George Osborne, Chancelier de l’Échiquier -autrement le ministre britannique des Finances et du trésor- ne semble pas porter ses fruits, du moins dans l’immédiat. Moody’s, l’agence de notation américaine vient de baisser la note souveraine du Royaume-Uni de Aaa à Aa1. Après Paris et Washington, c’est donc au tour de Londres d’être dessaisi de son triple A.
Dans le sillage du pays, la Banque d’Angleterre a également été dégradée dans les mêmes proportions. A ce niveau de notation, Moody’s indique néanmoins que les perspectives du Royaume et de sa banque restent stables.
La lente sortie de la crise financière a conduit le Gouvernement à reporter de deux ans, la résorption du déficit financier public.
L’opposition travailliste s’est saisie de l’occasion pour mettre à l’index la politique d’austérité du gouvernement conservateur de David Cameron, mais droit dans ses bottes, George Osborne réplique que ce n’est pas le moment de changer de cap.
La reprise attendue pour le printemps 2015 risque d’être ralenti par l’inévitable interférence de l’économie britannique avec l’environnement mondial, de la zone euro en particulier. Par ailleurs, il sera, selon toute vraisemblance, difficile d’inverser la tendance de la dette publique avant 2016. « Moody s’attend maintenant à ce que le niveau général de la dette publique brute du Royaume-Uni culmine à un peu plus de 96% du PIB en 2016 », s’alarme l’agence de notation.
Face au billet vert, la Livre Sterling a déjà accusé un léger contrecoup, mais, selon Reuters, les milieux financiers s’attendent à une baisse plus importante à partir de lundi.
Cela dit, le Royaume-Uni possède de n’ombreux atouts (économie diversifiée, marché hautement concurrentiel, solide expérience de consolidation budgétaire, monnaie propre pouvant servir de pare-feu, structures institutionnelles solides…) qui lui permettent d’absorber ce choc financier et même ceux à venir.
D. S.


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