Le mouvement islamiste plaide pour la constitution d’un nouveau gouvernement d’ici la fin de la semaine.
Ennahdha, le premier parti politique tunisien qui n’a pas hésité à flinguer, en début de semaine, Hamadi Jebali le Premier ministre issu de ses propres rangs, réalise, à ses dépends, qu’il est le grand perdant de cette mise à l’écart. Hamadi Jebali qui désormais passe pour un islamiste modéré, capable de renoncer aux honneurs du pouvoir pour ses convictions, est paradoxalement le seul bénéficiaire de son retrait. Du coup, la direction d’Ennahdha change de fusil d’épaule et entend désormais remettre l’ancien Premier ministre dans le jeu, en se rapprochant de ses positions, notamment à propos du gouvernement de compétences nationales.
Cité par l’agence tunisienne TAP, Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha aurait déclaré que « La situation du pays exige un gouvernement de coalition avec une large participation des partis et des compétences ».
Flou artistique autour des ministères de souveraineté
Voulant clore rapidement cet épisode dévastateur pour sa mouvance, M. Ghannouchi avait en outre indiqué : « Nous sommes d’accord pour que ce gouvernement doit être formé en un court laps de temps ne dépassant pas la fin de cette semaine ». « Nous ne sommes pas encore parvenus à déterminer les noms des candidats à la présidence du gouvernement, mais nous poursuivons les discussions avec Hamadi Jebali, à ce propos », ajoute par ailleurs le N°1 d’Ennahdha tout en restant très évasif sur la neutralité des ministères dotés de pouvoirs régaliens.
Rached Ghannouchi a fait ces déclarations à l’issue d’une rencontre, mercredi après-midi, avec le président Moncef Marzouki, rencontre à laquelle avaient également pris part les Nahdhaouis, Fethi Ayari, Ameur Larayedh, Sahbi Atig et Abdelhamid Jelassi ; des figures qui représentent autant d’alternatives.
Dahmane Soudani



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