Des unités des armées française et malienne ont pris pied, mardi soir et ce mercredi matin à Kidal, dernière ville importante du nord est du Mali, située à 1 500 km de Bamako. Cette cité de 25 600 habitants est, depuis le 24 janvier dernier, sous le contrôle du nouveau Mouvement islamique de l’Azawad (MIA) de Alghabasse Ag Intalla qui avait alors déclaré s’être démarqué de la violence armée, sans avoir, toutefois abandonné la référence à la religion.
Les soldats français ont pris position dans l’aéroport de Kidal sans rencontrer de résistance. Le site a, ensuite, été mis sous la protection d’un dispositif sur lequel l’armée n’a pas fourni plus de détails.
Les étapes les plus urgentes semblent, à présent être, la prévention des exactions revanchardes, l’implantation de la force africaine dans le cadre de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), l’engagement d’un processus de mise en place d’un pouvoir légitime au Mali et la prise en compte des revendications des populations du nord du pays. Dans le contexte actuel, la réconciliation nationale, le dialogue démocratique et une sécurisation sans faille du territoire sont les maitres-mots de la situation.
Pour l’armée française dont il faut saluer le professionnalisme et l’efficacité, la mission est déjà accomplie ou presque. Il reste quand même la question des otages, mais ce dossier relève plus de la gestion politique de la situation que de l’action militaire.


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