Des drones américains dans le ciel du Niger

Les déplacements est-ouest des terroristes seront plus difficiles (illustration Maghnord)

Le Niger vient de donner son feu vert au déploiement de drones américains sur son territoire. Cette décision fait suite à une visite, le mois dernier à Niamey du général Carter Ham, patron d’AFRICOM – United States’ African Command-. Elle a été scellée, lundi dernier, à l’issue d’une rencontre entre Bisa Williams, ambassadrice des États-Unis au Niger et le président nigérien Mahamadou Issoufou.

Pour l’heure, la principale mission des aéronefs américains à pilotage automatique consiste à pister les mouvements des groupes islamistes armés qui profitent de l’étendu du désert pour se fondre dans ses dunes. Mais il est difficile de penser qu’un tel investissement dans le renseignement et la surveillance puisse faire l’économie de leur exploitation.

La base d’attache des drones américains sera implantée dans la région désertique d’Agadez – ne pas confondre avec la ville d’Agadez-, située aux confins de l’Algérie, la Libye et le Tchad.

Rien n’a encore filtré sur le nombre d’appareils qui seront mobilisés, ni sur les délais de mise en service de leur base d’attache, mais tout porte à croire que les choses vont aller très vite.

Dans l’immédiat, la surveillance du territoire nigérien – le nord en particulier- par les appareils américains va rendre plus difficile le repli, vers l’est, des djihadistes du nord du Mali traqués par l’aviation française. C’est ce couloir qui a été emprunté par le groupe terroriste de Mokhtar Belmokhtar pour attaquer le complexe gazier de Tiguentourine-In Amenas an Algérie, via la libye.

Dahmane Soudani