Paris s’intéresserait aux sources de financement du terrorisme
Au Mali, la situation semble évoluer très vite, trop vite même, L’agence Reuters rapporte aujourd’hui que des unités des armées française et malienne sont déjà aux portes de la ville mythique de Tombouctou, comptant près de 55 000 habitants. Samedi, en fin de journée, en route vers la Perle du désert, des convois des deux armées auraient franchi Niafounké à l’ouest du fleuve Niger.
Mais plusieurs agences rapportent qu’à l’est des combats étaient toujours en cours autour de l’aéroport de Gao. Les extrémistes armés ont, selon plusieurs témoignages été surpris par la précision des tirs de l’aviation française. Mais Paris ne veut pas se limiter aux frappes aériennes. Son objectif est de marquer une présence au Mali jusqu’à ce que les islamistes soient chassés et que la stabilité soit assurée par une force africaine.
Le Drian à Ryad
C’est dans ce contexte que le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian s’est rendu ce week-end en Arabie Saoudite. Selon l’édition en ligne du journal Le Point, citant une source diplomatique, l’entretien entre le ministre français et le prince héritier saoudien Salmane Ben Abdel Aziz a, entre autres, porté sur l’intervention française au Mali. Mais cette même source s’est empressée de préciser que la visite de Jean-Yves Le Drian était prévue avant l’intervention française au Mali.
Reste qu’il est difficile pour un représentant français de ce niveau de ne pas évoquer la question du financement du terrorisme et ce d’autant que les soldats français, à présent engagés au sol, sont exposés à des risque réels au quotidien. C’est simplement inimaginable, lorsqu’on connaît le rôle joué par les monarchies du Golfe et certains de leurs moyens de propagande dans la déstabilisation des pays du pourtour méditerranéen.
En clair, si Paris conçoit que pour ce genre d’actions ces régimes dépendent du feu vert d’autres puissances, lorsque ses intérêts vitaux sont en jeu, son rôle d’interlocuteur n’est pas négociable. Et elle dispose des moyens d’affirmer sans équivoque aucune, sa position. Cette attitude, la France l’avait clairement signifiée, à d’autres capitales mondiales, lors du déclenchement de l’opération Serval au Mali.
Dahmane Soudani


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