Le procès des 23 détenus sahraouis de Salé 2 (notre édition du 12 décembre 2012) devra se tenir le 1er février prochain à Rabat. À cette occasion, les militants pacifistes des droits de l’Homme sahraouis auront les honneurs du tribunal militaire pour avoir participé –pour la plupart d’entre eux- en novembre 2010, à la réalisation du « Camp de la fierté et de la dignité » de Gdeim Izik, près d’El Aaiun. S’il lui arrive de se tenir, ce procès qui a déjà été reporté, à deux reprises, les 24 janvier et 13 octobre 2012, se déroulerait sur un passif judiciaire inédit. En effet, alors que le code pénal marocain lui-même fixe la durée de la détention provisoire sans inculpation à 12 mois, les détenus de Salé 2 croupissent, sous un statut extrajudiciaire, dans les geôles de la monarchie, depuis près de 27 mois.
Dans ces conditions, en attendant l’audience du 1er février prochain, les deux camps aiguisent leurs armes.
Côté détenus, une délégation française de six observateurs civils et judiciaires sera présente devant le tribunal militaire, le jour du procès, en même temps que d’autres délégations européennes. La veille, une conférence de presse sera organisée au siège de l’Association marocaine des droits de l’Homme.
Par ailleurs, une conférence internationale sur « Le respect des Droits de l’Homme au Sahara occidental » se tiendra le 2 février prochain, au Palais du Luxembourg à Paris.
En tout cas, le camp des détenus sahraouis a terminé l’année 2012 sur une série de victoires qui ne sont pas des moindres. Outre les manifestations de soutiens organisées un peu partout dans le monde, le constat établi par la fondation américaine Robert Kennedy au cours de l’été et la confirmation de la position de l’Union européenne vont dans le sens de ses revendications. En effet, le 13 décembre dernier, le Parlement européen a réitéré sa demande de » libération des prisonniers politiques sahraouis ».
D. S.


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