Mali. Les forces spéciales françaises s’emparent l’aéroport de Gao

Selon Jean-Yves Le Drian qui s’exprimait, ce samedi à Paris, les forces spéciales françaises se seraient emparées de la zone de l’aéroport international de Gao situé à proximité de cette ville du nord est du Mali. Les militaires français auraient également pris possession d’un pont stratégique sur le fleuve Niger, probablement celui reliant Gao à Bilal Koyra (au sud-ouest) sur la route nationale 15-

L’aéroport de Gao se trouve à proximité de cette ville. Sa libération ne signifie pas pour autant la libération de l’ancienne capitale des empires Songhaï et du Mali et qui aujourd’hui compte près de 90 000 habitants. Ville importante et chef-lieu de région du même nom, Gao offre de nombreuses caches aux groupes armés. À cet écueil de tous les dangers vient s’ajouter la zone boisée et marécageuse longeant le fleuve Niger. C’est sans doute pour ces raisons qu’un officier de l’armée française plus proche du terrain opérationnel a dû déclarer, le même jour, à l’agence Reuters que « c’était plus compliqué ».

Vraisemblablement, l’aviation française est parvenue à détruire une partie importante des moyens logistiques des groupes armés et les forces terrestres appuyées par l’armée malienne ont réussi à libérer quelques villes et villages, mais les groupes armés extrémistes ne sont pas pour autant éliminés. Ils ont adapté leur stratégie à la réalité des moyens engagés et du terrain. La question qui se pose actuellement, c’est comment éviter que leur repli ne puisse pas leur donner l’initiative sur le terrain. Sans quoi ce serait l’enlisement avec de lourdes conséquences.

Dahmane Soudani