Le 15 février prochain, l’astéroïde géocroiseur « 2012 DA14 » devra passer à environ 22 000 km de la surface de la terre, avec une hypothèse basse de 20 000 km ; c’est-à-dire, dans tous les cas, à l’intérieur de l’anneau des satellites géostationnaires, situé à environ 35 800 km au-dessus de l’équateur -environ le dixième de la distance moyenne qui sépare la terre de la lune qui est de 384 400 km-. Ce bolide de 45 mètres de diamètre environ et d’une masse de l’ordre de 120 000 tonnes, découvert, par hasard, le 23 février 2012 par l’Observatoire astronomique de Majorque en Espagne, frôlera la terre à la vitesse de 11,2 km/s –l’équivalent de ce qu’on appelle la deuxième vitesse cosmique ou vitesse de libération d’un corps quittant la terre-. Il traversera le ciel dans le sens sud-ouest/nord-est mais ne sera pas visible à l’oeil nu. Selon l’Agence américaine National Aeronautics an Space Administration (NASA), le risque d’impact avec la terre est de 0 sur l’échelle de Turin et de -10 sur l’échelle de Palerme.
Zéro sur l’échelle de Turin –de lecture plus facile pour le grand public-, adoptée en juin 1999 par l’Union astronomique internationale signifie que l’objet ainsi catégorisé n’a aucune chance d’atteindre la surface de la planète bleue.
Mais si jamais, il arrivait à « 2012 DA14 » de percuter la Terre, son impact serait comparable à celui enregistré à Tanguska en Russie le 30 juin 1908. Cette explosion qui, à ce jour n’a pas encore été clairement et définitivement élucidée a totalement détruit la forêt sur un rayon de 20 km et provoqué des dégâts jusqu’à 100 km à la ronde. Elle a été enregistrée un peu partout dans le monde sous la forme d’une secousse sismique d’une magnitude allant de 4,5 à 5° sur l’échelle de Richter. Son onde de choc était 100 fois supérieure à celle provoquée par la bombe atomique qui a détruit Hiroshima à la fin de la seconde guerre mondiale. Le bruit de sa déflagration a été enregistré sur un rayon de 1500 km.
Le temps de révolution de « 2012 DA14 » autour du soleil étant proche de celui de la Terre (366,2 jours), cet astéroïde aura sans doute d’autres rendez-vous avec notre planète, mais tous les spécialistes s’accordent à dire que jusqu’en 2016 -16 février- nous sommes à l’abri d’une collision
Dahmane Soudani



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