Mali. C’est la guerre !

Des parachutistes et des hélicoptères de combat français sont engagés sur le terrain.

Au Mali, c’est la guerre. Après la nouvelle débâcle de jeudi dernier de l’armée malienne à Konna, la ville stratégique située à 50 km au nord de Mopti (100 000 hab.), la France a décidé d’intervenir militairement. Paris n’a jamais caché sa volonté d’intervenir dans le nord du Mali pour déloger les groupes extrémistes, mais cette fois-ci, face au péril intégriste, son appui a été vivement souhaité par Dioncounda Traoré, le président malien par intérim.

Des hélicoptères de combat et des parachutistes français étaient en action sur le sol malien dès ce vendredi. Mais selon le New York Times, plusieurs sources faisaient déjà état de la présence d’éléments des forces spéciales françaises sur le terrain, au moment de cette première intervention. On ne sait pas combien d’hommes et d’avions de combats Paris va engager dans ce conflit, mais on sait qu’en face il y avait environ 800 à 900 hommes armées et équipés de 200 véhicules.

Konna reprise par l’armée malienne

Ce vendredi, le président François Hollande a déclaré  que « l’opération durera le temps nécessaire », mais depuis le Niger, le général Carter F. Ham, commandant des forces américaines en Afrique (AFRICOM) a déclaré que l’opération française n’était pas coordonnée avec les Américains qui pourtant disposent du plus large réseau de surveillance de la région du Sahel.

Cela dit, du fait de l’évolution de la situation, cité par New York Times, le patron d’AFRICOM n’a pas exclu une mutualisation renforcée du renseignement et un appui logistique du Pentagone. Selon l’officier supérieur. « Des mesures supplémentaires », vraisemblablement allant dans le même sens, font actuellement également l’objet de discussions entre capitales occidentales et africaines. Notons que les pays de l’Afrique de l’Ouest ont également décidé d’engager des contingents.

Depuis quand les forces spéciales françaises étaient-elles sur le terrain ? Ont-elles pu faire quelques choses pour les huit otages français et les autres ? Pour l’heure, il n’y a pas de réponse à ces questions. En revanche un hélicoptère de combat français aurait été abattu.

Reste que selon les dernières nouvelles, l’intervention française aurait déjà fait basculer le rapport de forces en faveur de l’armée malienne. Le lieutenant-colonel Diaran Koné a déclaré à Reuters que l’Armée avait repris Konna, une information confirmée par des habitants de la ville.

La diplomatie n’est pas en reste. Le président Dioncounda Traoré se rendra, mercredi prochain, à Paris. De son côté, Diango Cissoko, Premier ministre malien, sera dès dimanche prochain à Alger.