USA. Hagel à la défense, Brennan à la CIA

Après John Kerry aux affaires étrangères, Barak Obama a procédé, ce lundi, à la nomination de Chuck Hagel au poste de secrétaire à la défense et conseiller à la lutte contre le terrorisme et de John Brennan à la tête de la CIA. Agé de 67ans Chuck Hagel est un ancien de la guerre du Vietnam et ancien sénateur républicain jusqu’en 2009. Jusqu’à sa nomination, il était professeur à l’université de Georgetown. Quant à John Brennan (58 ans) il est le conseiller antiterroriste auprès du président Obama. S’appuyant sur au moins trois points, les détracteurs des deux camps n’ont pas hésité à stigmatiser ces nouvelles nominations. Mais le président américain veut une confirmation rapide de ces nominations.

Déjà, la veille de l’annonce officielle des nominations, Lindsey Olin Graham, membre du Congress pour la Caroline du Sud avait prédit que Chuck Hagel serait « le secrétaire de la Défense le plus hostile envers l’Etat d’Israël dans l’histoire de notre nation » et Mitch Mconnell, sénateur républicain du Kentucky et autrefois grand supporter de la guerre contre l’Irak, lui promet « un procès équitable ». Certains élus en particulier dans le camp républicain reproche à Chuck Hagel d’avoir appelé Israël à négocier avec les Palestinien y compris le Hamas et manifesté son opposition aux sanctions contre l’Iran. Cité par The Hartford Courant, il aurait déclaré au magazine  d’histoire Vietnam « Je crois en la force, mais seulement après une prise de décision très prudente…Je ferai tout mon possible pour éviter une guerre inutile et insensée ». On lui reproche surtout d’avoir déclaré en 2006 : « Le lobby juif impressionne beaucoup de gens là-haut (…) mais je suis un sénateur américain. Je ne suis pas un sénateur israélien », dixit The Hartford Courant.

En Israël, l’effervescence était telle qu’Avi Dichter, ministre de la Défense civile, s’est senti obligé de déclarer à une radio locale : « je pense que nous devons être prudents. Nous n’avons pas à nommer des personnes à la tête d’organismes d’autres pays en général, et en particulier aux Etats-Unis. »

Par ailleurs, selon l’agence Reuters, à Washington, le lobby pro-israélien qui fut l’objet de critiques de Hagel, se prépare à lui livrer bataille.