Le congress a fini par céder. Il vient tout juste d’approuver le projet de loi sur l’augmentation des impôts pour les catégories les plus aisées. Les redevances fiscales vont augmenter pour les familles dont les revenus dépassent les 450 000 dollars par an et le montant des déductions dont elles peuvent bénéficier –niches fiscales- sera désormais très limité.
Barak Obama n’a pas pu obtenir ce qu’il voulait, à savoir faire baisser la barre des contribuables concernés par ces augmentations à 250 000 dollars, mais ce compromis est très important pour son camp. Il fait voler en éclat deux décennies d’orthodoxie anti-hausse fiscale et permet à l’Amérique d’éviter d’aller droit dans la falaise fiscale. La pression était tellement forte qu’en début de soirée, certains représentants républicains étaient, selon plusieurs témoignages, complètement désemparés. Dans une Chambre –Congress- dominée par les Républicains, le projet de loi a été approuvé par 257 voix contre 167. Même John Boehne, le chef de file des Républicains et Paul Ryan, colistier de Mitt Romney pour la dernière présidentielle, ont voté pour. C’est là un autre point marqué par l’administration Obama. En fait, il n’y a pas que le dogme anti-hausse qui a éclaté, mais également la cohésion des élus républicains. Selon des représentants non apparentés, les nouvelles règles d’imposition feront quand même augmenter le déficit budgétaire de 4 milliards de dollars en dix ans, mais, sur la même période, les économies réalisées seraient de 650 milliards de dollars. Cela dit, à termes, la facture fiscale des revenus les plus modestes devra, elle aussi augmenter, dans certains cas, jusqu’à 2000 dollars.


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