USA. Rochester : deux pompiers tombent dans un guet apens mortel.

Il y a, à peine dix jours, la bannière étoilée a été mise en berne dans le Connecticut (photo Dahmane Soudani)

Alors qu’ils répondaient à l’appel du devoir, les soldats du feu ont été mitraillés sans sommation.

En cette veillée de Noël, l’Amérique est encore endeuillée par un autre drame lié aux armes à feu. Cette fois-ci, ce sont les pompiers dans la banlieue de Rochester, dans le nord de l’État de New York qui sont tombés, ce lundi matin, dans un véritable guet-apens tendu par un repris de justice, répondant au nom de William Spengler. Le tireur a attiré les soldats du feu dans un incendie et a ouvert le feu à leur arrivée. Les balles du tueur présumé ont atteint mortellement deux pompiers. Deux autres de leurs collègues ont été blessés, mais on croit savoir que leurs jours ne sont pas en danger.

Face aux risques, les services de sécurité ont persuadé les pompiers de ne plus s’approcher du lieu d’incendie ; ce qui a entrainé une propagation du feu à tout le quartier détruisant, au moins sept maisons au total. À l’heure où nous mettions sous presse, le feu a été maitrisé, mais on ignore si les services d’incendie et de secours ont découvert ou non d’autres victimes.

L’arrogance du lobby des armes à feu

Agé de 62 ans, William Spengler a déjà été condamné en 1981 à 18 ans de prison pour avoir tué sa propre grand-mère (92 ans) à l’aide d’un marteau. Cette fois-ci, il s’en prend a des pompiers qui répondaient à l’appel du devoir. L’auteur présumé de ce drame a bénéficié de la liberté conditionnelle en 1998 et n’était pas autorisé à détenir des armes à feu. Il se pourrait que le tueur souffre d’un déséquilibre mental. Cette hypothèse a été évoquée, mais on n’en sait pas plus.

Après le drame survenu, le 14 décembre dernier dans une école primaire de Newtown dans l’État voisin du Connecticut et qui a emporté 20 enfants en bas âges et 6 enseignants et responsables pédagogique en plus du tueur et de sa mère, Barak Obama a lancé l’idée d’un projet de loi sur la limitation de détention des armes de guerre. Mais fort de ses soutiens à Washington, le lobby des fabricants d’armes fait preuve d’une arrogance renversante. À propos de cette initiative, dimanche dernier, Wayne LaPierre, président de l’association NRA a déclaré, au cours de l’émission « Face The Nation », qu’il ne collaborait pas avec la Maison-Blanche.

Dahmane Soudani