Barak Obama recommande d’user avec sagesse de la puissance des Etats-Unis.
Barak Obama a nommé, cet après-midi, John Kerry au poste de Secrétaire d’État. Le sénateur démocrate du Massachussetts va ainsi succéder à Hilary Rodham-Clinton à la tête de la diplomatie américaine. « Dune certaine manière, toute la vie de John l’a préparé à ce rôle (…).Au cours de ces longues années, John a gagné la confiance et le respect des leaders à travers le monde. Il ne va pas avoir besoin de beaucoup de formation sur le tas », plaide Barak Obama, lors de la cérémonie de nomination qui s’était déroulée en présence du vice-président Joe Biden. Pour le président américain, au cours de son premier mandat, les États ont tourné « la page d’une décennie de guerre » et aujourd’hui, son pays est « plus sécurisé, plus fort et plus respecté de par le monde ». Il a appelé le nouveau secrétaire d’État à utiliser, « avec sagesse », le pouvoir dont jouissent les Etats-Unis.
S’agissant de la tempête qui continue à secouer le monde arabe, le président américain maintient sa ligne en considérant qu’il s’agit d’un combat pour « la dignité humaine »
Une nomination qui ne laisse pas les Républicains indifférents
Vétéran de la guerre du Vietnam, John Kerry (69 ans) est membre, depuis près de 30 ans, du Sénat américain dont il est président de la commission des affaires
étrangères depuis quelques années déjà. Sa nomination au poste de Secrétaire d’État devra être confirmée par le Sénat. Barak Obama a souhaité que cette confirmation intervienne rapidement.
En fait, le premier choix de Barak Obama s’était porté sur Susan E. Rice, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, mais, il y a une semaine, celle-ci a dû, par elle-même, jeter l’éponge, suite aux menaces de John MacCain, l’ancien candidat républicain à la présidentielle et d’autres élus de son camp de bloquer sa nomination, en raison de ses premières déclarations, faites à chaud, suite l’attaque du consulat américain à Benghazi (Libye), le 11 septembre 2012.
Cela dit, ce n’est sans doute pas la seule motivation du Grand Old Party (GOP). Les Républicains savaient parfaitement qu’en écartant Susan E. Rice de la course, John Kerry allait devenir le successeur naturel de Hilary Rodham-Clinton –ce qu’ils n’ont, d’ailleurs pas hésité à réclamer ouvertement-. Or, depuis la victoire aux dernières élections de la Démocrate Elizabeth Warren contre le Républicain Scott Brown, les amis de MacCain n’ont plus de sénateur dans l’État du Massachussetts. La nomination de John Kerry à la tête de la diplomatie américaine ouvre la voie à des élections anticipées et redonne l’espoir au Républicains de rééquilibrer le jeu dans la terre d’élection de Mitt Romney.
Dahmane Soudani




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