À Siliana, à l’issue de onze jours de tension et de cinq jours de grève générale, le gouvernement provisoire du fondamentaliste Hamadi Jebali, a fini par céder. Après une réunion, hier après-midi, entre deux groupes de travail du Gouvernement et de la centrale syndicale tunisienne UGTT, les services du Premier ministre ont annoncé la suspension d’Ahmed-Zine Mahjoubi, gouverneur de Siliana. Le Premier secrétaire du gouvernorat s’est vu confier la gestion des affaires courantes.
Cité par l’agence TAP, Belgacem Ayari, secrétaire général-adjoint de l’UGTT, a néanmoins, indiqué que pour son organisation, il n’est pas question de réintégrer le gouverneur mis à l’écart « L’UGTT a présenté au chef du Gouvernement des preuves que le gouverneur de Siliana avait refusé, à maintes reprises, le dialogue avec les parties syndicales », devait ajouter Belgacem Ayari.
De son côté, Najib Sebti, secrétaire régional de l’Union régional du travail (URT), a annoncé que la question de l’arrêt de la grève générale devait être discutée, aujourd’hui, dimanche.
Si les vies humaines ont été épargnées, au cours des affrontements qui ont duré onze jours, entre manifestants et forces de l’ordre, pas moins de 252 personnes ont, néanmoins, été blessées dont certaines gravement.
Ayant subitement pris conscience du contre pouvoir que représente l’UGGT, le gouvernement a, au cours de la semaine qui vient de s’écouler, tiré à boulets rouges sur la direction de la puissante centrale syndicale. Elle serait d’ailleurs, le second acteur à mettre au pas après la presse tunisienne.


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