Mali. La Tunisie dit non à une intervention militaire

À son tour, la Tunisie se dit opposée à « toute intervention militaire irréfléchie au Mali ». C’est ce qu’indique un communiqué officiel signé de Adnan Mansar, porte-parole officiel de la Présidence de la République, repris par une dépêche l’agence Tunis Afrique presse (TAP) datée de ce jeudi. Soucieuse d’éviter un nouveau foyer de tension aux frontières des pays du Maghreb, « la Tunisie considère que toutes les voies pacifiques doivent être épuisées pour résoudre la crise au Mali, avant de déclencher une guerre dans la région », ajoute le communiqué.

La Présidence tunisienne apporte sa touche particulière d’approche de cette crise en défendant une distinction entre « groupes terroristes » et « les revendications légitimes de développement et d’autonomie locale de la population du Nord-Mali ».

Le sens de la mesure qui anime la position de la Tunisie s’appuie sur deux principes « le dialogue avec toutes le forces actives dans la crise malienne » et le soutien « des autorités centrales du pays et le renforcement de leurs capacités de défense pour leur permettre de reprendre le contrôle du territoire malien et de l’unifier sur des bases garantissant la sécurité de toute la région ».

Il est clair qu’outre sa prudence, la Présidence tunisienne souhaite un isolement local des groupes terroristes armés pour parvenir ensuite à une solution durable, source de stabilité  pour toute la région.