Par leurs votes, les Américains ont soutenu sa conception de lutte contre les déficits et la dette publics. Loin de toute « politique politicienne » -l’expression est du patron de la Maison-Blanche-, mardi dernier, ses concitoyens se sont également prononcés pour des actes concrets en matière de création d’emplois. Pour débloquer la machine Barak Obama s’est clairement, mais fermement, prononcé en faveur d’un dosage subtil entre réduction des dépenses et augmentation des recettes. « Nous ne pouvons pas simplement couper dans les dépenses pour revenir à la prospérité. Si nous voulons sérieusement réduire le déficit, il nous faut combiner des coupes avec des recettes, cela veut dire qu’il faut que les Américains les plus riches paient un peu plus d’impôts», a déclaré aujourd’hui le président américain.
Peu avant cette sortie de Barak Obama John Boehner, président républicain de la Chambre des représentants (Congress) s’est dit opposé à toute hausse d’impôts des ménages.
Mais face au rouleau compresseur démocrate, le président Boehner n’a pas définitivement fermé la porte. Tout en se disant opposé à l’augmentation du taux d’imposition des ménages les plus aisés, l’élu républicain s’est dit favorable à une refonte du système fiscal basée sur l’élargissement de l’assiette d’imposition et le suppression des niches fiscales.
De son côté, Barak Obama s’est dit ouvert à une solution de compromis. Mais «demander aux étudiants et à la classe moyenne de rembourser tout le déficit alors que des gens comme moi, qui gagnent plus de 250 000 dollars ne se voient pas demander de payer un sou d’impôts de plus. Ça, je ne le ferai pas», a averti le président Obama.
Cela dit, le temps presse : en l’absence d’un accord, le « mur budgétaire » entrera en vigueur dès janvier prochain et il se traduira automatiquement par des coupes budgétaires et des hausses d’impôts pour tous les ménages ; une perspective qu’aucune des deux parties ne souhaite envisager.
MaghNord 
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