Obama, un président déterminé, optimiste et consensuel

Barak Obama remporte la présidentielle, mais devra composer avec un congrès toujours tenu par les républicains.

Obama, un président consensuel (photo DR)

Barak Obama a donc remporté l’élection présidentielle 2012. En comparaison avec l’élection de 2008, le président sortant a perdu l’Indiana (11 délégués), mais à l’exception de la Caroline du Nord (15 délégués, gagné en 2008 par Obama), il a gagné tous les États indécis (swing states), y compris la Floride (29 délégués) où les décomptes sont toujours en cours. Pour l’heure, même sans la Floride, l’élu de l’Illinois a derrière lui 303 grands électeurs contre 206 pour son malheureux concurrent, le gouverneur Mitt Romney. Ce dernier a été battu y compris dans son fief du Massachussetts où par ailleurs, dans le cadre des sénatoriales, l’universitaire Elizabeth Warren a éliminé sans ménagement le sénateur républicain Scott P. Brown.

Hier, depuis Chicago, comme en 2008, le président Obama s’est adressé à ses supporters, mais aussi à tous les Américains de tous les États, qu’ils soient des « Red states » (républicains) ou des « Blue states » (démocrates). « Cette élection est un test pour notre Union d’aller de l’avant. Nous faisons partie de la même famille américaine et nous construisons notre destin en commun », plaide Barak Obama se voulant très consensuel comme devrait l’être le père d’une nation. Le président sortant n’a pas omis de remercier le duo Romney-Ryan pour « la campagne difficile » qu’ils avaient menée. Il a également rendu un vibrant hommage à Joe Biden, son vice-président, mais sans oublier de renouveler son amour à son épouse Michelle et dire sa ferté de ses deux filles Malia et Sasha.

Le verrou du Congrès résiste à la vague bleue

Pour Barak Obama qui se veut le président de l’action et de l’Amérique qui va de l’avant, le travail ne s’achève pas avec cette élection. Il ne fait que reprendre. L’emploi, le développement de la liberté, de l’esprit d’initiative et du compter sur soi, les opportunités pour les jeunes, la réduction du déficit, la réforme du système fiscal, la stabilisation du système d’immigration, l’indépendance énergétique, la paix dans le monde sont au programme d’un président qui se dit « plus optimiste que jamais » et qui revient à la Maison-Blanche avec « plus de détermination ».

« Nous sommes la première puissance militaire, mais ce n’est pas pour autant que nous soyons les plus forts », soutient Barak Obama pour défendre ses actions prioritaires.

Cela dit, ce mardi est un « election day » et il n’y a pas eu que la présidentielle. A ce niveau les choses ne sont pas aussi évidentes. Les démocrates gardent le Sénat avec une confortable majorité (52 sièges contre 44 en plus de 2 indépendants et 2 autres sièges litigieux), mais la vague bleue n’a pas réussi à faire sauter le verrou du Congrès où les républicains obtiennent une majorité écrasante avec 232 sièges contre 188 et 15 circonscriptions litigieuses. Barak Obama devra faire avec ; ainsi l’ont voulu ses concitoyens.

D. S.