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Présidentielle américaine. Les candidats dont on ne parle pas

La loi de la notoriété et de l’audimat les met souvent à l’oubliette, mais malgré tout, les candidats snobés par les grands médias existent et certains d’entre eux ont des choses intéressantes à dire.

Pour le plus grand bonheur des Verts, la dernière prétendante à la magistrature suprême des Etats-Unis à voir sa candidature validée par la

Le Dr Gill Stein et Cheri Honkala veulent une Amérique verte

Commission électorale fédérale – The Federal Election Commission- est l’écologiste Gill Stein et elle est soutenue par le linguiste et écrivain Noam Chomsky, grand partisan par ailleurs, du jeune mouvement Occupy et le journaliste et correspondant de guerre Chris Hedge, prix Pulitzer 2002. Le Dr Gill Stein qui a pour colistière Cheri Honkala est co-auteur de deux rapports qui ont eu un succès mondial : «In Harm’s Way: Toxic Threats to Child Development » (Dans la voie périlleuse : menace toxique pour le développement des enfants) et « Environmental Threats to Healthy Aging » (Menaces environnementales pour la santé des personnes âgées). Le premier rapport a été traduit, au moins, dans quatre langues.

Revitalisation verte de l’économie

Le Dr Gill Stein a également développé un programme d’enseignement « Healthy people, Healthy planète » (peuple sain, planète saine) qui met en évidence les liens entre la santé humaine, la sécurité climatique et la revitalisation verte de l’économie. Candidates du GreenParty, Jill Stein et Cheri Honkala battent campagne sous la bannière « Green New Deal for America ».

À l’opposé, c’est le républicain Ron Paul qui tente de faire de l’ombre au tenant de la ligne majoritaire du GOF (Grand Old Party) et ancien gouverneur du Massachussetts Mitt Romney. Ce Texan et ancien libertarien, reconverti en républicain, mène campagne sous le mot d’ordre : « Réclamer la République et restaurer la Constitution ». Et le montant des sommes qu’il a déjà réussi à lever auprès des donateurs est loin d’être ridicule. Selon la FEC, il est de 40,7 millions de dollars, soit près de 15% des apports engrangés par le Mormon Mitt Romney qui pourtant, bénéficie du soutien de tout l’appareil de son parti. La crédibilité dont jouit Ron Paul devient ainsi un handicap pour l’ancien gouverneur du Massachussetts qui, dès l’ouverture de la course à la Maison-Blanche, n’avait de cesse de se débarrasser des multiples fils qu’il avait à la patte.

Romney : plusieurs fils à la patte

En effet, dès le top départ, Michelle Bachmann (Tea Part) élue à la chambre des représentants, Herman Cain, républicain et activiste au sein du Tea

Ron Paul fait de l’ombre à Mitt Romney

party, fauché en pleine ascension par une affaire de mœurs, Newt Gingrich, Jon Hunstman,Fred Karger, Thaddeus G. Mac Cotter, Timothy Pawlenty, Rick Perry, Ron Paul,  Charles E. « Buddy » Roemer, Rick Santorum…, ont tenté de se faire désigner par leur camp contre Mitt Romney, en vain. À l’exception  de Ron Paul, ils ont tous fini par jeter l’éponge.

C’est la troisième fois que ce dernier, natif de Pittsburgh (Pennsylvanie) né en 1935, s’engage dans la course pour la présidentielle américaine. Sa première participation en 1988, fut au nom du parti libertarien (Libertarian Party).

Cette formation politique dont on dit qu’elle est plus à droite que le parti démocrate et plus à gauche que le parti républicain et qui revendique moins d’État et la réduction de la législation à sa plus simple expression a, aujourd’hui, un autre porte-drapeau en la personne Gary Earl Johnson, ancien gouverneur du Nouveau-Mexique. Au lancement des Caucus, celui-ci avait d’abord tenté l’aventure au sein du camp républicain avant d’être évincé sans ménagement. Malgré un parcours atypique, Gary Earl Johnson a réussi, lui aussi à lever 1,8 millions de dollars de fonds et surtout à avoir la confiance de la troisième force politique des Etats-Unis.

Haro sur les minorités

Barak Obama, côté démocrates et Mitt Romney, côté Républicains sont hyper médiatisés et se passeraient presque de toute présentation. À longueur d’année, leurs prises de positions et déclarations sur des thèmes comme la couverture santé, les impôts, la guerre et la paix, la dette et les dépenses publiques, la politique étrangère, les délocalisations et les relocalisations, le système financier et bancaire… alimentent les colonnes des médias.

Le site officiel de Gary Earl Johnson

Pour l’heure, au titre de la présidentielle, les démocrates ont engrangé 432,2 millions de dollars et ont décidé d’investir la totalité de ce montant sur la candidature de Barak Obama. Forts d’une moisson de 421,1 millions de dollars, les Républicains sont sur la deuxième marche du podium, mais ont fait le choix de ne miser que 274 millions de dollars sur la candidature de Mitt Romney. Ce qui n’est pas anodin. La différence, 34,93% de la collecte, sera dédiée aux candidats engagés dans la course au Sénat et au Congress. En effet, outre les candidats à la présidentielle, le 6 novembre prochain, les prétendants à ces deux chambres, passeront, eux aussi, par le verdict des urnes. Normal, aux Etats-Unis, le mardi 6 novembre 2012 sera un « Election Day », mais il n’est ni chômé, ni payé.

Obstruction au droit de vote diriez-vous. Peut-être ! Malheureusement ce n’est pas la seule entrave. Pour réduire la participation de certaines catégories d’électeurs, cinq États dirigés par des Républicains ont, à la surprise générale, pris des lois rendant indispensable la présentation d’une pièce d’identité pour l’accès aux bureaux de vote. C’est le cas de la Pennsylvanie par exemple où jusqu’à présent, il suffisait d’un justificatif de résidence. Rien que pour cet État, cette mesure concerne 100 000 électeurs essentiellement des minorités qui généralement votent démocrate. Le républicain Michael Coyne Turzai, membre du Congress, pour ce même État, ne fait pas mystère de cette décision officiellement motivée par les risques de fraude. « Le vote sur pièce d’identité avec photo qui permettra à Mitt Romney de gagner l’État de Pennsylvanie, c’est fait », avait-il clamé au cours de l’été dernier –l’enregistrement est toujours sur Youtube-. Malheureusement pour lui et heureusement pour les Démocrates, la loi a été abrogée, ce mardi, par le juge Robert Simpson et un éventuel appel du gouverneur républicain Tom Corbett, le parrain du texte, n’aura pas d’effet suspensif. Le dossier des quatre autres États est à l’étude.

Dahmane Soudani

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