Les questions environnementales et les propos guerriers des Israéliens et des Iraniens constituent les préoccupations les plus pressantes du secrétaire général des Nations-Unies.
Ban-Ki-moon a entamé son discours inaugural en tirant « la sonnette d’alarme au sujet de notre orientation en tant que famille humaine ». « Nous pouvons tous constater l’insécurité et l’injustice, les inégalités et l’intolérance. Je vois les gouvernements gaspiller des fonds importants et précieux sur des armes meurtrières tout en réduisant les investissements dans le personne humaine », déplore le Secrétaire général en ajoutant : « Les impacts graves et croissants du changement climatique sont là, devant nos yeux, mais trop de gens au pouvoir semblent volontairement aveugles face à la menace. Il s’agit d’une période de crise, de transition et de transformation, d’une ère où le temps lui-même n’est pas de notre côté. Les peuples veulent des emplois et la perspective d’une vie décente. Trop souvent, ce qu’ils obtiennent ce sont plutôt les divisions, les retards et les dénis de leurs rêves et leurs aspirations ».
Ban Ki-moon a clairement expliqué que ses deux priorités sont le développement durable, « clé de nos espoirs pour l’avenir » et la lutte contre l’extrême pauvreté. « Notre utilisation des ressources menace les limites de la planète. Les écosystèmes atteignent le point de rupture et les connaissances scientifiques les plus avancées du monde nous disent que nous devons changer de cap, avant qu’il ne soit trop tard », insiste le Sud-Coréen tout en se félicitant, par ailleurs de voir la croissance économique en Afrique devenir la plus rapide du monde.
Toute attaque sera dévastatrice
Cela dit, « Tout comme il ne peut y avoir de paix sans développement, il ne peut y avoir de développement sans paix », souligne le patron des Nations-Unies qui se dit préoccupé par les violences en Afghanistan, République démocratique du Congo, Sahel, entre le Soudan et Sud Soudan et bien évidemment en Syrie, « une calamité régionale aux ramifications mondiales ». « Je demande à la communauté internationale, en particulier aux membres du Conseil de sécurité et aux pays de la région, de soutenir fortement et concrètement les efforts du représentant spécial Lakhdar Brahimi », plaide le secrétaire général à propos de la mission de l’Algérien en Syrie. « De brutales violations des droits humains continuent d’être commises, principalement par le gouvernement, mais aussi par des groupes d’opposition », soutient-il avant de plaider la cause d’un État palestinien « viable ».
« Les vents du changement dans le monde arabe et ailleurs continueront à souffler. Après des décennies d’occupation rude et de restrictions humiliantes, dans presque tous les aspects de leur vie, les Palestiniens doivent pouvoir exercer leur droit à un Etat viable qui leur est propre. Israël doit être avoir la possibilité de vivre en paix et en sécurité, à l’abri des menaces et des roquettes. La solution à deux Etats est la seule option viable. Pourtant, la porte peut se fermer pour de bon. La croissance continue des colonies israéliennes de peuplement, dans les territoires palestiniens occupés, compromet gravement les efforts vers la paix. Nous devons sortir de cette impasse dangereuse », détaille le secrétaire général en renvoyant, par ailleurs, dos à dos Israël et l’Iran pour à propos « des menaces d’actions militaires potentielles d’un État contre un autre ». « Toute attaque sera dévastatrice », avertit Ban Ki-moon en stigmatisant les discours guerriers de ces dernières semaines.


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