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Maroc. Un syndicaliste à la tête du parti Istiqlal

 Le syndicaliste Abdelhamid Chabat est le nouveau secrétaire général du doyen des partis politiques marocains. Son élection, par le conseil national, met fin à la saga El Fassi.

C’est une véritable révolution qui s’est produite dans la nuit de dimanche à lundi. Abdelhamid Chabat, un homme politique marocain, connu surtout comme syndicaliste, patron de l’Union générale des travailleurs marocains (UGTM) depuis 2009, s’est emparé de la tête du parti conservateur l’Istiqlal. Il avait pourtant en face de lui, une grosse pointure du nationalisme marocain, en la personne de Abdelouahed El fassi, fils de Allal El Fassi (10 janvier 1010-19 mai 1974), l’une des principales têtes pensantes de la doyenne des formations politiques marocaines, fondée le 10 décembre 1943 par Ahmed Balafrej.

Agé de 53 ans, Abdelhamid Chabat est également député-maire de Fès. Comme l’est aujourd’hui, son élection, l’annonce de sa candidature au XVIème congrès de l’Istiqlal, en juin dernier, fut une véritable surprise. Jusqu’à cette date, Abdelouahed El Fassi était le seul candidat à la succession de Abbas El Fassi. L’élection du secrétaire général de ce parti qui devait avoir lieu à cette date, a été reportée à l’issue des affrontements physiques qui ont suivi l’annonce de la candidature d’Abdelhamid Chabat.

Requiem pour le militantisme pantouflard

Jouissant d’une assise populaire et syndicale non négligeable, Abdelhamid Chabat est aussi connu pour son franc parler et ses coups de gueule. Peut-être deux conditions pour ce parti, de se faire entendre dans un contexte où les porte-voix des partis fondamentalistes émettent plus de décibels que tout le monde. Pour les courants politiques au Maroc et ailleurs, dans le monde arabe, qui veulent un avenir loin de tout obscurantisme, l’engagement pantouflard et les responsabilités héréditaires ne sont plus de mise. A l’avenir, il faudra opter pour un engagement de qualité avec des exigences de résultats. C’est sans doute ce message qu’une partie des cadres de l’Istiqlal a voulu envoyer à son environnement en guise de requiem pour une époque révolue.

Problème, l’Istiqlal fait partie de la coalition au pouvoir, dirigée par le fondamentaliste Abdel Ilah Benkirane (PJD).

Abdelhamid Chebat a été élu par 478 voix contre 458 pour son malheureux concurrent Abdelouahed El Fassi.

Dahmane Soudani

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