À force de jouer avec le feu, on finit par se brûler les doigts. Contraint et forcé, le gouvernement tunisien de Hamadi jebali fait la chasse, depuis vendredi dernier, au leader salafiste Abou Yadh de son vrai nom Seïf-Allah Ben Hassine. Cet islamiste radical est soupçonné d’être le principal instigateur de l’attaque de vendredi dernier, dirigée contre l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, attaque qui s’était soldée par la mort de quatre manifestants et l’incendie d’un bâtiment rattaché à l’ambassade.
Recherché depuis, par la police de son pays, Abou Yadh s’est réfugié jusqu’à dimanche dernier dans la mosquée El Fath à Tunis d’où ses nombreux partisans auraient réussi à l’exfiltrer au nez et à la barbe des services de sécurité qui avaient pris position autour de l’édifice.
Shems FM, une radio tunisienne privée avait par ailleurs rapporté que le même jour, Abou Yadh avait assisté à l’enterrement de l’une des personnes décédées lors de l’attaque contre l’ambassade américaine ; ce que la police aurait, selon le quotidien tunisien « Le Temps », démenti.
À plusieurs reprises, la presse tunisienne avait relayé une information selon laquelle Abou Yadh serait le chef de la branche tunisienne du groupe Ansar al-Charia, l’organisation paramilitaire soupçonnée d’avoir mené, il y a quelques jours, l’attaque contre le consulat américain à Benghazi (Libye) qui coûté la vie à l’ambassadeur Christopher Stevens et à trois fonctionnaires de la représentation américaine.
À six mois des élections générales, la traque de Abou Yadh peut conduire à un effritement de la base électorale d’Ennadha, le parti de Hamadi Jebali ; une assise colmatée, lors de dernières élections, à coup de prosélytisme populiste.
La Rédaction



Laisser un commentaire