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Disparitions forcées. L’Algérie condamnée

Pour la cinquième fois depuis mai 2011, l’organisation non gouvernementale suisse Trial (ONG Trial) vient d’obtenir la condamnation de l’Algérie, par le Comité des droits de l’Homme de l’ONU pour des cas de torture et de disparitions forcées.

Le dernier dossier a fait l’objet d’un communiqué de l’ONG, daté d’hier (mercredi) et concerne le cas de Kamel Rakik, arrêté par des policiers de la wilaya d’Alger, en 1996, à son domicile, situé à une trentaine de kilomètre d’Alger. Il avait alors 33 ans.  « Il a été emmené à l’école des officiers de police de Chateauneuf, où il a été torturé. Il n’a jamais été revu depuis », explique Trial.

« Dans sa décision, le Comité des droits de l’Homme retient que l’Algérie, en faisant disparaître M. Kamel Rakik, a violé de nombreux droits garantis par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’une des conventions les plus importantes des Nations unies, notamment le droit à la vie et celui de ne pas être soumis à la torture ou à des mauvais traitements. L’Algérie a également, ce faisant, infligé à la famille du disparu un traitement inadmissible, en raison de l’angoisse et de la détresse qu’elle lui a fait subir », ajoute l’ONG en précisant qu’en matière de torture et d’exécutions extrajudiciaires les autorités judiciaires algériennes ne devraient  appliquer l’ordonnance 06-01, promulguée suite à la Charte pour la paix et la réconciliation adoptée en 2005 « qui accorde une impunité complète aux auteurs des pires violations commises durant la guerre ».

Concrètement, la mise en œuvre de cette décision onusienne devrait se traduire par une enquête approfondie et rigoureuse sur la disparition de Kamel Rakik, la remise des informations détaillées recueillies à l’issue de cette procédure aux différentes parties concernées. Les autorités algériennes doivent, en outre, libérer Kamel Rakik s’il est toujours en vie ou alors restituer sa dépouille à la famille, en cas de décès. L’Algérie devra également « poursuivre, juger et punir les responsables des violences commises » et indemniser de manière appropriée la famille de la victime pour les violences subies.

Le dossier Kamel Rakik a été présenté au Comité des droits de l’Homme le 22 novembre 2007.

À bien regarder l’agenda de Trial l’Algérie n’a pas encore fini avec ces affaires. Quatorze autres cas ont été soumis par l’association suisse au Comité des droits de l’Homme et au Comité contre la torture.

Trial qui se veut une association de lutte contre l’impunité, là où elle se trouve, fait sans doute un excellent travail, mais quand on regarde de près ses différents rapports d’activité on est quand même surpris que son action ne se focalise que sur une partie du monde.

La Rédaction

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