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Algérie. FLN : une situation kafkaïenne

L’ancien parti unique est paralysé par des dissensions internes et la sortie de crise n’est pas pour demain.

 Ce que l’opinion retiendra de la dernière université d’été du FLN, c’est que Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général a encore survécu à une nouvelle épreuve de défiance après celle survenue lors de la réunion du Comité central en juin dernier et les dissensions qui étaient apparues au grand jour, lors de la constitution des listes pour les législatives de mai 2012. On se souvient à cet effet, des déclarations fracassantes de Saliha Lardjane par exemple.

Dans un contexte de défis majeurs qui affectent le monde et particulièrement la région, on n’a rien entendu de l’analyse que faisait ce parti de la situation, de ses propositions, de ses nouvelles idées, si tant est, il en avait, de son propre avenir…, rien de tout cela.

Depuis dimanche dernier, on a, par contre, eu droit à une situation kafkaïenne où d’un côté, on avait un secrétaire général qui s’accroche désespérément à son fauteuil, menace de recourir à la violence pour « déloger » les contestataires –bel exemple de civisme !- et qui en dernier lieu, clame haut et fort, que sa décision de rester à la tête de l’ex-parti unique ou de se retirer ne dépend que d’un coup de fil du Président de la République – Tiens, on croyait que, cela dépendait de la base !-.

Frilosité consternante

De l’autre côté, nous avons un groupe de cadres de ce même parti –pétitionnaires et sensibilité redressement et authenticité- qui font la démarche de rendre publique une liste dissidente de 180 signataires, membres du Comité central qui en compte 343, en faisant courir le bruit que le nombre de pétitionnaires pourrait être de 212 personnalités et qui font preuve de frilosité consternante à utiliser les statuts du parti pour débarquer son secrétaire général.

Finalement, le parti à qui une grande partie de l’électorat algérien avait accordé sa confiance lors des législatives de mai dernier en lui permettant de s’installer confortablement dans 221 fauteuils des 462 que compte l’Assemblée nationale, est paralysé. Cette formation politique montre encore une fois qu’elle est incapable de capitaliser un tel capital confiance. Au grand dam des militants de base qui, au quotidien, font le gros du travail, les dinosaures ont la mémoire courte. Ils ont vite perdu de vue que le loup est toujours dans la bergerie, sachant que l’électorat du FLN est très volatile.

La Rédaction

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