Le nouveau Premier ministre a bénéficié du report des voix des élus proches de la mouvance islamiste
À l’issue de la deuxième séance de vote, Mustapha Abou Chagour a été élu, ce mercredi, Premier ministre du gouvernement provisoire libyen par 96 voix (50,26% des votes exprimés) pour 94 voix (47%) au profit de son malheureux concurrent Mahmoud Jibril, ancien président du Conseil national de transition (CNT). Mustapha Abou Chagour a bénéficié du report intégral des votes des partisans de Aoud el Barak el Baraassi, le candidat soutenu par les Frères musulmans. Il devra donc succéder à Abdelrahim Al-Kib.
De son côté, Mahmoud Jibril, le libéral, a amélioré son score du « premier tour » des huit voix des petits candidats, mais cela n’a pas été suffisant pour battre Mustapha Abou Chagour soutenu par l’aile conservatrice.
Sur les 200 élus du Congrès, seuls 191 ont participé à ce vote, mais il y a eu un bulletin nul.
D’importants défis à relever
Malgré tout, les scores obtenus par les deux candidats sont très proches ; ce qui conduira, sans doute, le nouveau Premier ministre à composer avec l’aile libérale représentée par Mahmoud Jibril.
Les premières missions du nouveau Premier ministre ne sont pas des moindres. Il aura pour priorité de remettre le pays en marche. En particulier, il devra consolider les positions de l’armée et de la police, rétablir la sécurité et éradiquer les groupes armés qui ont jeté leur dévolu sur des régions entières du pays. Il devra ensuite parachever les institutions, conduire la réconciliation nationale et relancer l’économie et restaurer l’image de la Libye à l’étranger ; image écornée par l’insécurité, en particulier l’assassinat, ce mardi, de John Christopher Stevens ambassadeur des Etats-Unis et de trois de ses collaborateurs.
La Rédaction
MaghNord 
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