Libye. L’ambassadeur des États-Unis tué lors d’une attaque terroriste

John Christopher Stevens, ambassadeur des Etats-Unis en Libye a été tué dans la nuit de mardi à mercredi avec trois de ses

John Christopher Stevens, un diplomate très apprécié en Libye DR

collaborateurs, à Benghazi lors d’une attaque terroriste qui visait le consulat américain dans la capitale de la Cyrénaïque. Selon la télévision libyenne qui a diffusé de nombreuses images, il s’agit d’une attaque de l’un des groupes armés nés de la contestation qui a conduit au renversement et à l’assassinat de Mouammar Kadhafi. La représentation diplomatique américaine a été l’objet d’une attaque surprise d’une rare violence à l’arme lourde, engins incendiaires et à l’aide de fusils d’assaut. L’identité d’une deuxième victime a également été révélée. Il s’agit de Sean Smith, un officier gestion de l’information qui a rejoint le service étranger, il y a une dizaine d’années.

 Barak Obama et Hillary Clinton dénoncent un crime odieux

Lors de cette attaque, les assaillants ont semé la désolation et le désastre laissant le consulat éventré et en flammes et des voitures calcinés aux abords du bâtiment. Les quelques inscriptions religieuses, transcrites à la hâte, sur l’une des entrées de la représentation diplomatique

Image de la télévision libyenne

américaine portent à croire que cette attaque meurtrière a été menée en représailles du court métrage de mauvais genre « l’innocence des Musulmans » de l’Israélo-Américain Sam Bacile, un promoteur immobilier du sud de Californie. Selon le New York Times d’aujourd’hui, Sam Bacile a déclaré qu’il avait réalisé ce film en levant 5 millions de dollars auprès de 100 donateurs juifs.

Au Caire, l’ambassade américaine a également été investie par des manifestants irrités par ce même film.

À Benghazi, arrivés sur les lieux juste après les faits, des Libyens ont tenté de secourir les victimes en vain. Aussi bien les autorités libyennes que les Frères musulmans en Égypte estiment qu’il y a d’autres moyens que la violence de réagir aux provocations comme celle de Sam Bacile.

Image de la télévision libyenne

Visiblement très affectés, Barak Obama et Hillary Rodham Clinton ont condamné en des termes sans équivoque l’attaque du consulat américain et l’assassinat des diplomates. En fin de matinée, le président américain a appelé le monde à être uni contre ce genre de crime. Il a également promis que justice sera faite. Cette attaque est durement ressentie aux Etats-Unis et ce d’autant qu’elle intervient à une date anniversaire hautement significative. Elle coïncide également avec la date d’élection du Premier ministre libyen, un processus de démocratisation dans lequel les Etats-Unis se sont particulièrement impliqués.

La Rédaction