À Chicago, la grève s’est poursuivie aujourd’hui dans le secteur public de l’Éducation nationale. Les discussions entre représentants des grévistes et de l’Administration se sont poursuivies jusqu’à 20h. Dans la journée, certains syndicalistes avaient évoqué des progrès, mais aucun accord n’est intervenu. Peu avant 18h déjà, la leader syndicaliste Karen Lewis avait déjà annoncé la couleur, en déclarant, au cours d’une brève rencontre avec la presse. « Il n’y aura aucun accord aujourd’hui, sur la question des évaluations, les points de vue sont à mille lieux les uns des autres ».
Après 10 heures d’âpres négociations, les deux parties n’ont pas pu parvenir à un accord. Les représentants de chacune d’entre elles se sont donné rendez vous demain mercredi à 11h, mais par la voix de David Vitale, l’un de ses représentants, à présent, l’Administration exige, soit « des réponses écrites compréhensibles » à ses propositions, soit « des propositions écrites compréhensibles » émanant des organisations syndicales.
Karan Lewis s’est également adressée aux grévistes en insistant sur la nécessité d’inscrire le combat des enseignants dans une perspective à long terme. « Les attaques contre l’Éducation publique ont commencé ici. Ils doivent prendre fin ici (…). Nous n’avons pas encore commencé le combat », fulmine la syndicaliste. La foule répliqua par des chants populaires en arborant le mot d’ordre phare de ce mouvement : «Les écoles publiques de Chicago en grève, pour une meilleure École ». Dans une forêt de banderoles, pancartes et autres affichettes improvisées, on peut également lire « Trop, c’est trop », « Prenez soin des enseignants, comme ils aiment prendre soins de vos enfants » ou encore « Nous supportons nos enseignants ».
Les grévistes pour la plupart portant des tee-shirts rouges estampillés de la formule « Chicago Teachers Union Local 1 », ont encore donné de la voix à la sécurité de l’emploi et à la remise à plat de la question de l’évaluation des enseignants. Mais la liste des revendications s’allonge de jour en jour et rend les négociations plus compliquées. Aux deux premières revendications vient s’ajouter, à présent, la question de la réintégration des enseignants licenciés.
En l’absence d’accord, la grève est donc reconduite, au moins, pour une journée et le risque d’enlisement commence à se faire sentir sérieusement. Sur le site du syndicat des enseignants de Chicago, on peut découvrir qu’une quarantaine de syndicats américains apportent déjà leur soutien aux enseignants de la capitale économique de l’Illinois
La Rédaction


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