Réindustrialisation du pays, emploi, éducation et développement des compétences, énergies renouvelable, combat contre l’intolérance, réduction du déficit, des opportunités pour l’ensemble des citoyens…, le duo Obama-Biden veut quatre ans de plus, pour remettre l’économie sur les rails en ne laissant aucun américain sur les quais.
Le rideau est tombé, hier soir à l’Arena de Charlotte –Caroline du Nord-, sur Convention nationale des Démocrates. Pour ce « main event », les leaders les plus charismatiques se sont succédé à la tribune. En fin de soirée, John Kerry, candidat à la présidentielle de 2004, sénateur du Massachussetts et président du comité relations internationales du Sénat, le docteur Jill Biden et son époux Joe Biden, vice-président des Etats-Unis et le président Barak Obama étaient à l’affiche.
Dans le rôle de démolisseur des positions des Républicains, en ténor hors pair, d’entrée de jeu, John Kerry a, à propos de la projection, à l’internationale, des forces armées américaines, plaidé : « pour protéger notre pays (…), nous nous battons là où nous le devons et réalisons la paix là où nous le pouvons » ; un message sans équivoque à l’attitude belliqueuse affichée par Mitt Romney, lors de son dernier déplacement, en tant que candidat, à l’étranger. Et le patron des affaires étrangères au Sénat de s’exercer avec aisance mettre en évidence les contradictions du leader républicain. « Avant de débattre avec le président Obama sur les questions internationales, M. Romney, vous devez d’abord débattre avec vous même », assène John Kerry.
Devant une assistance chauffée à blanc, le Dr Jill Biden n’a eu aucun mal à mettre en valeur les qualités de son mari et l’harmonie au sein du duo Obama-Biden.
Joe Biden, droit aux cœurs
Dans un discours parfaitement dosé, Joe Biden a tenté de toucher les cœurs. Et à chaque fois que les caméras balayaient l’auditoire on a pu mesurer à quel point le vice-président des Etats-Unis a su capter l’attention et faire émerger les émotions. C’est le cas par exemple lorsque celui-ci avait abordé la question des 30 millions de seniors dépendants du programme Medicaire et que les Républicains « ont prévu de conduire à la faillite à l’horizon 2016 », des ces enfants d’émigrés qui « veulent partager le rêve américain » et envers qui « Barak Obama a un regard de père » ou encore de la reconnaissance que l’Amérique doit ces soldats qui reviennent d’Afghanistan dont des milliers avec des blessures graves -nombre total de blessés 49 746- en plus des 6 473 tués. Une occasion pour Joe Biden de rappeler les promesses électorales déjà tenues par Barak Obama, comme le retrait des forces américaines d’Irak et d’Afghanistan, l’élimination des chefs terroristes comme Ben Laden, les actions pour la non-prolifération des armes de destruction massive…
Deux visions différentes du futur
Sur l’ensemble de ces points comme sur la politique intérieure, « nous avons deux visions du futur et des valeurs qui sont différentes », martèle Joe Biden, avant d’ajouter : « l’Amérique n’est pas en déclin (…). C’est le pays qui a les meilleures chances de relever les défis du 21e siècle et nous n’avons pas l’intention de renoncer au Rêve américain ».
« Nous envisageons un futur pour tout le monde, pour les riches comme pour les pauvres, un avenir ou nous dépendrons plus des énergies renouvelables que du pétrole (…), un avenir où nous serons numéro un pour les diplômés des universités, un avenir où nous allons promouvoir le secteur privé, pas le secteur privilégié, un avenir où les femmes peuvent contrôler leur destinée et leur santé. Barak et moi voyons un avenir et c’est dans notre ADN, où personne ne doit vivre à l’ombre de l’intolérance ».
Obama promet un million d’emplois
« Never bet against the Américan people », comme ne jamais parier contre le peuple américain, la mise en garde de Joe Biden est sévère et elle s’adresse au candidat Romney.
Pour Joe Biden, en affichant sa détermination, dès la prise de ses fonctions, de sauver General Motor Corporation (GMC), Barak Obama était dans son rôle de « commandant en chef ». Et c’est sur le ton qui sied à son rôle et à son rang que Barak Obama a appelé ses compatriotes à « aller de l’avant » sur des points aussi essentiels que l’emploi, l’économie, les impôts, l’énergie, l’Éducation, la guerre et la paix avec des objectifs ambitieux, comme la création d’un million d’emplois d’ici la fin 2016, la multiplication par deux des exportations à fin 2014 et le recrutement de 100 000 enseignants en mathématique et dans les matières scientifiques et la réduction du déficit de plus de 4 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.
La division par deux des importations du pétrole d’ici 2020 et la création de 600 000 emplois dans l’exploitation du gaz naturel font également partie des objectifs chiffrés du président sortant. Tout un programme pour la réalisation duquel Barak Obama a sollicité « l’aide » de ses concitoyens, par le bulletin de vote s’entend.
Dahmane Soudani





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