Dans les universités du Québec, la situation demeure tendue. La journée d’aujourd’hui a été encore émaillée par des troubles et des arrestations.
Malgré la présence, matinale des agents du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), le calme n’est pas revenu dans les universités du Québec et les arrestations d’étudiants se multiplient. En dépit de ces troubles, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) maintient sa position de ne pas faire appel aux forces de l’ordre. « Notre stratégie est toujours la même : nous ne ferons pas appel aux policiers pour le moment », explique Jenny Desrochers la chargée de communication de l’UQAM, citée par le site du Journal de Montréal.
La recette n’est pas la même à l’Université de Montréal (UdeM) où onze étudiants ont été arrêtés dans la matinée et cinq autres l’après midi dont certains ont été placés en détention pour complément d’enquête pour voies de fait contre des policiers. Ces arrestations viennent s’ajouter aux 19 interpellations de la veille.
Si les raisons de la première intervention -en matinée- des agents du SPVM semblent être ambiguës, la presse canadienne s’accorde à dire que l’action policière de l’après-midi a été menée sur demande de la direction de l’UdeM.
En tout cas, ce matin, les policiers étaient présents aux abords des deux universités, bien avant le début des cours.
Intervenant au micro de l’agence QMI, un des représentants du SPVM a soutenu que « les agents de sécurité se faisaient pousser, se faisaient rudoyer par des suspects». De leur côté, répondant aux questions du reporter de la même agence, deux enseignants ont stigmatisé la brutalité de la police et l’attitude de l’administration de l’UdeM. « On a vu la police qui intervenait très violement sur des gens qui étaient très remontés », explique le premier. « On a déjà vécu tous ces scénarios-là ou presque auparavant et on sait que l’administration se fierait sur cette expérience, sachant que ça ne fonctionne pas. Elle commet les mêmes erreurs, ne répond pas à nos appels. Elles est complètement absente, joue un jeu très dangereux pour ce qui est des conditions minimales d’enseignement », ajoute son collègue.
Les séquences que nous avons pu visionner montrent que les étudiants étaient, effectivement, très remontés contre la violation de la franchise universitaire. « J’espère que vous êtes fiers de vous, de ce que vous faites pour votre nation, pour votre société », s’égosille une étudiante à l’endroit des agents du SPVM.
Cette action de la police, va-t-elle calmer la situation ? Rien n’est moins sûr ! En tout cas, de nouveau, l’écho du mouvement des étudiants québécois dépasse les frontières du pays. Il est à la « une » du site de l’organisation américaine « Truthout » qui lui consacre un très long article, sous le titre : « Jours de rage : le mouvement de protestation des étudiants du Québec et le nouveau réveil social » ; un texte qui a été redirigé sur les adresses email de plusieurs universitaires.
La Rédaction



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