Le premier jour de la rentrée universitaire a été salué par des troubles et des arrestations.
Au Québec, les étudiants ne veulent pas en démordre à propos de la question de la hausse des frais universitaires. À Montréal, la rentrée de ce lundi, a été sérieusement chahutée. L’agitation des universitaires en herbe a touché l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et l’université de Montréal (UdeM). L’intervention des forces de l’ordre s’est soldée par l’arrestation momentanée de sept étudiants en vertu de la loi spéciale dite N°12, adoptée le 18 mai 2012 par le parlement du Québec, dominé par les libéraux, par 68 voix contre 48. L’agence canadienne QMI a diffusé plusieurs séquences de ces arrestations
Il y a une semaine, l’Association facultative des étudiants en sciences humaines (AFESH) avait voté la reconduction de la grève. Mettant à exécution leur décision, ce matin, certains étudiants proches de cette organisation ont voulu empêcher le déroulement des cours par le recours à divers procédés.
La mise en garde de Pauline Marois
Les policiers sont intervenus à l’UdeM où ont eu lieu les arrestations. Quant à la deuxième université, sa porte-parole Jenny Desrochers a estimé que « ce n’est pas dans la pratique de l’UQAM de faire intervenir des policiers à l’intérieur de nos murs ».
Lancée le 13 février 2012, la grève estudiantine la plus longue de l’histoire du Québec commence, à présent, à avoir des effets contre productifs. Le contexte électoral accentue ce retour de bâton. Même la social-démocrate Pauline Marois (Parti Québécois) qui concède que la crise étudiante demeure tel « un feu qui dort sous la cendre » et que la loi spéciale est « ignoble », appelle les jeunes universitaires qui continuent à perturber les cours, à respecter ce texte législatif.
Elle a promis d’abroger la loi spéciale N°12 dans le cas où elle était élue avec une confortable majorité. La chef de file péquiste a également promis d’annuler les dernières augmentations des frais universitaires décidées par le gouvernement du libéral Charest (Parti libéral du Québec), mais a définitivement fermé la porte à la gratuité totale.
La Rédaction



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