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La cigarette pollue le bistouri

Fumeurs, si un jour, il vous arrive de passer sur la table d’opération, sachez que vos chances de guérison, parfois de survie, sont moindres que celles des patients non-fumeurs. Deux études américaines viennent de le confirmer sur des pathologies bien précises.

En matière de santé, la cigarette n’a pas fini de faire parler de ses effets. Dans son dernier numéro, The BestCare, le bulletin de l’hôpital Saint Francis Care à Hartford –Connecticut- livre les résultats de deux études présentées récemment à la session de l’Académie américaine des chirurgiens. « Le tabagisme peut affecter l’amplitude du flux sanguin et en restreindre la circulation. Cela fait un sujet de préoccupation de plus pour les patients qui doivent subir une anesthésie (NDLR en vue d’une intervention). Fumer en situation post-opératoire peut aussi interférer avec la cicatrisation des plaies, retarder le processus de rétablissement et augmenter ainsi le risque d’infection », déclare le Dr Steven Schutzer, directeur du Connecticut Joint Remplacement Institute, à Saint Francis, cité par The BestCare. À l’instar des autres domaines de la santé, ces implications concernent également les interventions orthopédiques, comme l’arthroplastie de réparation ou de remplacement, par exemple. Les effets néfastes de la cigarette, sur ce type d’opération ont été, s’il en est encore besoin, prouvés par  deux études impliquant deux groupes de patients ayant subi des interventions chirurgicales différentes.

Même en couleur, la cigarette n’est pas synonyme d’un avenir en rose (photo Dahmane Soudani)

Pourcentages d’échec et de complication plus élevés

La première étude concerne 621 patients ayant subi un remplacement total du genou. Sur ce panel, 131 personnes étaient des fumeurs. L’étude a montré que chez les patients fumeurs avant et après l’intervention chirurgicale, le taux d’échec était de 10% contre 1% pour les non-fumeurs. À 21%, le taux de complication est également plus élevé chez les adeptes de la clope que chez les non-fumeurs, seulement 12%. Les complications les plus fréquentes sont la formation de caillots de sang, l’anémie, les troubles cardiaques et l’insuffisance rénale. La seconde étude a porté sur un groupe de 533 personnes ayant subi un remplacement de la hanche. Cette population se composait de 17% des fumeurs, 31% d’anciens fumeurs, 50% de non fumeurs et de 3% non définis. L’enquête montre que 9,1% de ceux qui fumaient avaient une défaillance mécanique, comparativement à 3,4% chez les non-fumeurs.

Dahmane  Soudani

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