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Connecticut. L’eau en scène de flammes

Le public s’est délecté des prouesses et du charme des acrobates de Cirque-Tacular Entertainment (photo Dahmane Soudani)

Les spectacles de feu sur les rivières du Connecticut gagnent du terrain et attirent toujours plus de monde.

« River Fire » à Putnam, « WaterFire » à Providence, la Venise de la Nouvelle Angleterre et capitale de Rode Island ou encore « Fire on the river » ailleurs, grandes et petites, chaque été, certaines cités du Nord Est des États-Unis font montre de génie pour allumer des flammes là où on n’aurait jamais pu imaginer qu’elles puissent jaillir. Et oui, c’est bien depuis l’eau, milieu de leur négation par excellence, que les flammes du Connecticut, par exemple, atteignent les touristes pour en attirer chaque année un peu plus. Qu’importent les raisons, le spectacle est chaque année un peu plus beau et le détour en vaut la chandelle.

La petite ville de Putnam (anciennement Aspinock) dans le Connecticut (près de 10 000 habitants) se permet même le luxe de faire pétiller les eaux tranquilles de la vallée Quinebaug, de deux « River Fires » l’été.  La

L’ensemble Seven Hills Symphony (photo Dahmane Soudani)

récente et dernière édition a réuni, près de 7 000 personnes dans et aux alentours de Rotary Park, bordant cette vallée dont le nom indien continue de défier le temps.

En prélude à son aqua-pyro-spectacle, la Ville soutenue par de petits sponsors locaux, a gratifié son public des prouesses artistiques et techniques des acrobates volants de l’ensemble new yorkais « Cirque-Tacular Entertainment », accompagné  de l’ensemble symphonique « Seven Hills Symphony »  de Worcester dans le Massachussetts. Rien que ça !

Fée encendrée

Après cette mise en bouche, place au feu sur l’eau, une flamme nourrie du bois d’emballage que la municipalité accumule à longueur d’année. Le principe est simple : sur des fûts usagers, mais hermétiques, les travailleurs municipaux construisent des foyers (fireplaces) flottants, plusieurs jours auparavant, sur lesquels, ils viennent, dans un deuxième temps entreposer avec dextérité le précieux, mais gracieux combustible.

Musique et danse des flammes, une belle harmonie (photo Dahmane Soudani)

Le jour « J », à la tombée de la nuit, à bord de petites barques propulsées par des moteurs silencieux, très discrètement, les même travailleurs municipaux accompagnés de quelques bénévoles mettent les premières allumettes à l’épreuve des grattoirs. La première flamme sonne comme le coup de baguette du chef pour l’ouverture en apothéose d’une mélodie adaptée aux circonstances. Le silence est de mise. Seules les succulentes notes qui accompagnent la danse nocturne et insolente des flammes et le pétillement des eaux de la vallée Quinebaug qui leur fait écho, ont droit à quelques évanescents décibels.

Le mouvement des barques nourricières qu’on devine à peine dans la nuit sombre, donne à ce spectacle quelque chose de mystérieux, presque magique, qui rime bien avec le nom ancestral de la vallée.

L’eau en scène des flammes (photo Dahmane Soudani)

Mais les familles en raffolent. Pour être aux premières loges, la plupart d’entre elles s’organisent pour pique-niquer sur place. L’appel de la fée encendrée, défiant l’eau sur son territoire est irrésistible.

Dahmane Soudani

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