Dans une ambiance rock, les plus belles des deux roues, ont jeté leur dévolu, le temps d’une journée, sur la modeste cité du Connecticut.
À Middletown dans le Connecticut (USA), plusieurs milliers de motards se sont donné rendez-vous, mercredi dernier, au centre de cette ville bordant la rivière qui a donné son nom à l’État le plus méridional de la Nouvelle Angleterre, à l’occasion de la Middletown Motorcycle Mania 2012, septième édition du genre.
Par centaines les biker doods ont convergé vers Middletown (photo Dahmane Soudani)
À bord d’engins des plus simples aux plus sophistiqués, des plus sobres aux plus étranges, des plus anciens aux plus récents, les bras et le corps tatoués, pour la plupart -mais sans pour autant jouer aux gros bras-, bandanas autour de la tête, les tifs en queue de cheval pour certains, la barbe poivre et sel pour d’autres ou les deux à la fois et blousons estampillés de la reine des deux roues –vous l’avez bien deviné, il s’agit de la Harley Davidson-, par centaines, les « biker dudes » ont afflué vers la ville rouge et ancienne Mattabesek (47 481 habitants en 2010). « On nous a communiqué le chiffre de 4 000 motos », confie un agent de police.
La Harley Davidson indétrônable (photo Dahmane Soudani)
Sous un ciel radieux, l’affluence était au rendez-vous. Même la « National Guard » est venu y planter son décor.
Les plus anciennes ont autant de succès (photo Dahmane Soudani)
Par groupes, relativement féminisés, les motards, tous âges confondus –ici on est habitué à l’esprit communautaire, même si certains veulent s’en distinguer-, discutent, se congratulent, se tapent sur l’épaule, sous des décibels signés Rock Slide. On se régale de hot dog, de hamburger et autres chips dans une ambiance aux effluves peu discrètes, mais à la saveur très amicale. Reste que cette ambiance festive sans être trop déjantée, n’enlève rien à l’envie pour les plus avisés de scruter avec assiduité tout ce qu’il y a de nouveau et tout ce qui a pu survivre au temps.
À ce titre, les vieilles bécanes attirent autant que les plus récentes, bourrées de technologies qu’elles sont.
The Mother Road : l’irrésistible appel
Il n’en demeure pas moins que certains jeunes, un peu en retrait, gardent, malgré tout, un œil critique en se tenant un peu à distance de cet esprit de consonance d’un jour. Ils estiment par exemple que « la Harley Davidson bénéficie d’un prestige démesuré » en soutenant « qu’elle n’a pas trop suivi l’évolution technologique ».
Rock Slide band conjugue ses décibels avec le vrombissement des bolides (photo D. S.)
Qu’importe, pour le grand bonheur des biker dudes et au grand dam des esprits chagrins, tous les indicateurs ce septième rendez-vous sont au vert. Et c’est important !
Il est bientôt l’heure de retourner au bercail. On se renseigne une dernières fois sur les opportunités et le cours des deux roues. On sort son agenda et on note la date des prochains rendez-vous et les modalités d’accès. Allez, on se tape sur l’épaule, encore une fois pour la route… On ajuste son bandana, on remet son blouson, on fait vrombir sa monture et, pour un nouveau rendez-vous ou tout simplement pour le plaisir de parcourir les routes à l’occasion d’un nouveau périple, on est reparti.
Une tranche de vie déjà dans le rétroviseur (photo Dahmane Soudani)
L’appel de la Mother Road –la mythique route 66- est irrésistible. La journée a été bien remplie, mais les copains d’un jour et la Middletown Mania 2012 sont déjà dans le rétroviseur. Ainsi va la vie des gens qui aiment s’isoler derrière un rideau de vent.
Dahmane Soudani
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MaghNord 
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