Mitt Romney. Un voyage sans valeur ajoutée

De retour aux États-Unis, Mitt Romney, le candidat républicain à la présidentielle américaine du 6 novembre prochain, n’a pas été accueilli en Mozart de la diplomatie. Cité par le journal canadien La Presse, Aaron Miller, ancien conseiller de plusieurs secrétaires d’État, démocrates comme républicains, lui attribue même la modeste note de 4/10. Il faut dire que, pour la partie moyen-orientale de son voyage, l’ancien gouverneur du Massachussetts n’a pas pris de gants pour s’attirer la faveur de l’électorat juif et surtout chrétien évangéliste, mais ses propos ont agacés les Palestiniens. Condescendant à Londres, belliqueux, zélé ou méprisant, en fonction des sujets, au Moyen Orient, chahuté par les syndicalistes de Solidarité en Pologne, vilipendé par la presse tout au long de son périple, le candidat républicain est revenu au pays avec un blason plutôt écorné. « Lors de ce voyage, le gouverneur Romney a démontré qu’il n’avait pas forcément la discipline diplomatique requise d’un président des Etats-Unis, afin de gérer des relations diplomatiques délicates », se délectait, mardi, l’ancien porte-parole de l’administration Obama, Robert Gibbs. Bref, malgré sa présence à l’ouverture des Jeux Olympiques, aucun observateur sérieux ne s’aventurerait à discerner au candidat républicain la médaille de la politique extérieure.