Directement ou par presse interposée, Moncef Marzouki, le président tunisien, insiste sur la tenue du prochain sommet de l’UMA –Union du Maghreb arabe-, le 10 octobre prochain à Tunis ou à Tabarka, cela dépend des sources. Or aux dernières, nouvelles, il semblerait que l’Algérie n’a pas encore donné son accord pour la tenue d’une telle rencontre.
Lors du dernier congrès de son parti –Parti de la justice et du développement-, considérant l’ouverture de la frontière avec l’Algérie comme imminente, Abdel Ilah Benkirane, chef du gouvernement marocain, avait appelé l’Algérie à s’impliquer davantage dans cette voix (notre édition du 16 juillet 2012) ; un voeu pieux resté sans suite. On se souvient également de la récente cacophonie au sommet du pouvoir, en Tunisie, à propos de l’entrée des maghrébins dans ce pays, sur seule présentation de la carte nationale d’identité. Récemment encore, le président Moncef Marzouki a provoqué une tempête au Palais à Rabat en évoquant, à l’occasion du 55ème anniversaire de la proclamation de la république tunisienne « l’anachronisme des régimes monarchiques en 2012 ». À ces couacs viennent s’ajouter les divergences de vue sur les révolutions à remonter le temps qui affectent le monde arabe et la « multicéphalité » des pouvoirs qu’elles ont générée. Ce mélange détonnant auquel, il faudra bien évidemment, ajouter l’épineuse question du Sahara occidental, n’est pas de nature à faciliter ce rendez-vous, même si, pour des raisons compréhensibles, le président Marzouki en a besoin.


Laisser un commentaire