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Tunisie. Le ministre des Finances jette l’éponge et tire à boulets rouges sur le gouvernement Jebali

Il reproche au gouvernement à majorité islamiste de graves dérapages budgétaires « afin de séduire un maximum de catégories sociales en prévision des prochaines élections »

 

Hocine Demassi, ministre tunisien des Finances a quitté son poste ce vendredi avec pertes et fracas. Une occasion pour cet universitaire, syndicaliste et homme politique de tirer sur la sonnette d’alarme sur la gestion de la finance publique et la moralité qui prévaut au sein du gouvernement de l’Islamiste Hamadi Jebali. « Alors que j’étais attaché à une gestion saine de la finance publique, la majorité des membres du gouvernement tenaient à suivre une approche électoraliste entrainant une hausse vertigineuse et subite des dépenses de l’Etat, comparativement à ses recettes », explique Hocine Demassi, attaché, pour sa part, à une réponse aux attentes sociales et économiques du pays sans perturbation de l’équilibre financier du pays. « Or, les dérapages se sont multipliés afin de séduire un maximum de catégories sociales, en prévision des prochaines élections », s’indigne l’ancien ministre des Finances.

750 millions pour une clientèle inconditionnelle

Selon Hocine Demassi, au hit parade de ces dérapages, on retrouve le coût prévisionnel de la mise en oeuvre de la future loi destinée à dédommager et à réintégrer les personnes ayant bénéficié de l’amnistie ; montant estimé par plusieurs sources à 750 M de dinars tunisiens. « Un coup fatal pour l’économie de la Tunisie », soutient le ministre démissionnaire.

Par ailleurs, Hocine Demassi dénonce avec force, la façon arbitraire avec laquelle fut limogé Mustapha Kamel Nabli, ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie –limogeage pour lequel il n’a pas été consulté en tant que ministre des Finances- et son remplacement, en début de semaine, par Chadly Ayari

Respecté même dans les milieux patronaux, malgré son étiquette de syndicaliste, Hocine Demassi fut également ministre de la Formation professionnelle et de l’emploi en janvier 2011, au sein du gouvernement d’union nationale de Mohamed Ghannouchi, avant de rejoindre le gouvernement Hamadi Jebali (Ennahdha) en décembre 2011.

La Rédaction

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