La principale artère de Sidi Bouzid obstruée par des pneus en flamme, un caméraman de la chaine Al Hiwar violenté, des pierres lancés contre le gouvernorat, le siège régional du Parti Ennahdha investi et saccagé après une tentative d’incendie…, les ouvriers des chantiers municipaux de cette ville, berceau de la révolte de 2011, ne sont pas rémunérés depuis deux mois et hier, ils ont voulu se faire entendre de la façon la plus fracassante. Selon le ministère tunisien de l’Intérieur, la police a dû faire usage de grenades lacrymogènes. Comme toujours, la guerre des chiffres était au rendez-vous. Les protestataires étaient 150 selon la police, aux moins un milliers, selon plusieurs autres sources citées par la presse tunisienne. Usant d’un véritable déni de réalité, un représentant d’Ennahdha a dénoncé « un groupe de manifestants téléguidés par des partis politiques ». Selon plusieurs sources, des unités de l’armée étaient présentes aux côtés des forces de l’ordre.
Ce matin, aucune réaction n’était visible sur le site de l’UGTT.


Laisser un commentaire