Le nouveau plan fiscal de la Maison-Blanche a été adopté, hier par le Sénat, par 51 voix contre 48. Ce projet vise à prolonger les réductions d’impôt jusqu’en 2013 pour tous les contribuables ayant un revenu inférieur à 250 000 dollars par an. Mais cette mesure voulue par les Démocrates a, encore, devant elle, un obstacle majeur à franchir, qui risque d’ailleurs de lui être fatal : la Chambre des représentants dominée par les Républicains. Lors de cette même séance, ces derniers avaient soumis aux élus un contre-projet destiné à faire baisser les impôts pour tous les contribuables ; une initiative recalée par 54 voix contre 45.
À Washington, le Capitole qui abrite le Sénat et la Chambre sera, cette semaine, l’objet de toutes les attentions (photo Dahmane Soudani).
Frustré par ce camouflet, Addison Mitch McConnell (Kentucky), leader du groupe des sénateurs républicains jure que le projet des Démocrates n’arrivera jamais sur le bureau du Président Obama. En clair, il sera bloqué par Chambre des représentants.
Pour les Républicains le projet de la Maison-Blanche va augmenter la pression fiscale sur les successions -qu’ils on décidé de qualifier, abusivement, depuis de nombreuses années, d’impôt de la mort (death taxe)-, les petites entreprises et sur les gros salaires.
De leur côté, les Démocrates n’ont pas hésité à faire usage de l’artillerie lourde. « Avec le vote du Sénat, les Républicains de la Chambre sont maintenant les seules personnes à Washington qui prennent en otage les réductions d’impôts pour la classe moyenne, pour 98 pour cent des Américains et presque tous les propriétaires de petites entreprises», a déclaré le président Barack Obama dans un communiqué diffusé après ce premier vote. De Nancy Pelosi (Californie) à Harry Reid (Nevada), comme un leitmotiv, cet argument est revenu, depuis hier, dans la bouche de plusieurs Démocrates.
« La Chambre va voter la semaine prochaine pour mettre fin à cette hausse des taxes, et jusqu’à ce que le Sénat fasse de même, la menace pour notre économie demeure », riposte le porte-parole de la chambre des représentants », John Andrew Boehner (Ohio). Les élections présidentielles vont se dérouler dans près de trois mois et ni les Républicains, ni les Démocrates n’ont intérêt à ce que cette guerre de tranchées perdure. Ceci dit, à bien lire la déclaration de John Andrew Boehner, un compromis reste encore possible.
La Rédaction



Laisser un commentaire