Le 9ème congrès du parti politique tunisien Ennahdha, la première force politique du pays, depuis l’élection de l’assemblée constituante, le 23 octobre 2011 -89 sièges sur 217- s’est ouvert jeudi à Tunis –parc des Expositions au Kram- et se poursuivra jusqu’à dimanche prochain. Ce congrès qui réunit 1 200 participants est le premier depuis la légalisation du parti fondamentaliste en 2011. Il intervient également dans un contexte où ses dirigeants sont confrontés à la réalité de l’exercice du pouvoir à son plus haut niveau, Hamadi Jebali, actuel chef du gouvernement étant issu des rangs de cette formation politique. Dans ces conditions, le verdict est sans appel : quand on remet les pieds sur terre, le pragmatisme est la boussole la plus adaptée à la situation. Et il était de rigueur. Pour Rachid Ghanouchi, président d’Ennahdha, le pays a besoin de consensus national pour être gouverné.
Hamadi Jebali qui cumule les fonctions de secrétaire général du parti et de chef du gouvernement s’est félicité de « la résurgence de l’Islam au centre de la vie après la chute de la deuxième dictature » ; un message à l’adresse des islamistes extrémistes. La jeunesse n’est pas en reste. M. Jebali appelle Ennahda qui célèbre son 40ème anniversaire, à lui ouvrir ses portes et à rajeunir ses structures dirigeantes. Il appelle son mouvement à s’intéresser davantage à la situation de la femme sans dire de quelle manière. Mais, il est vite rappelé à l’ordre par la réalité. Sans donner trop de détails, le Premier ministre indique ouvertement que la dette extérieure du pays préoccupe le Gouvernement. Rappelons qu’en 2010, la dette publique brute de la Tunisie représentait 49,50% de son PIB. « Pour être franc, il faut dire que les réalisations se font en fonction des moyens matériels », plaide M. Jebali ; une façon de concéder que la solution des problèmes auxquels se trouve confronté une nation, est de ce monde.
La Rédaction


Laisser un commentaire