archive | juillet 5, 2012

Maroc. Corruption : le Gouvernement joue à se faire peur

Face à la corruption, le gouvernement Benkirane semble abdiquer.

Face à la corruption, le gouvernement Benkirane semble abdiquer.

 

Curieux, ce discours de Abdel Ilah Benkirane, chef du gouvernent marocain, prononcé mardi dernier, devant la chambre des conseillers –chambre haute du parlement marocain-. Alors que les élus s’attendaient à un agenda et un programme politique avec des dates d’exécution butoires, le Premier ministre s’est lancé dans une énumération sans fin de projets de textes juridiques pour faire face à « la prévarication » (terme barbare pour désigner toute action conduisant à s’écarter de la justice et de manquer à ses obligations- et la corruption. Le dispositif électoral, l’information, les instances nationales de l’intégrité et de la lutte contre la corruption, le Conseil de la concurrence, l’Inspection générale des finances devront, eux aussi, faire l’objet d’une nouvelle législation.

Une partie de la presse marocaine relève, non sans une pointe d’ironie, que pour la plupart des sujets passés en revue les textes existent déjà et qu’il suffit de les appliquer. Un quotidien ajoute même que cette tendance à l’empilement de législation met au grand jour l’incapacité du gouvernement Benkirane à effectuer la rupture tant attendue.

Les islamistes en embuscade.

Le plus curieux encore, c’est qu’en abordant la question de la corruption, le chef du gouvernement s’est amusé à se faire peur « De l’aveu même de Benkirane, les lobbies de la corruption sont puissants et dangereux. Ces lobbies qui seraient même capables de  défendre leurs intérêts avec acharnement, ont largement profité, selon lui, des marchés publics,  de salaires colossaux et indus voire même de parts illicites dans le capital des sociétés. Face à cette situation, Benkirane ne compte pas faire cavalier seul, ni affronter ces lobbies frontalement. Il prône la prudence et veut  procéder par étapes ; car partout dans le monde, précise-t-il, l’expérience a démontré que ces lobbies sont plus forts que les politiciens.», rapporte le quotidien marocain Libération.

Au-delà des jeunes indépendants et de petits partis de gauche, Justice et du Développement, la formation politique qui à porté Abdel Ilah Benkirane à la tête du gouvernement, intègre également les Islamistes fondamentalistes d’Al Adl Wa Al Ihsan. Ces derniers peuvent bien profiter des reculades du Gouvernement pour voler la vedette au « courant national » dominant et enterrer ainsi, pour des décennies, le rêve de la jeunesse marocaine.

 

La Rédaction

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Les djihadistes, leurs parrains et leurs argentiers

Les djihadistes, leurs parrains et leurs argentiers

Des femmes violées, des citoyens décapités, des mausolées, plusieurs fois centenaires, profanés et détruits, voilà le visage de l’Islam que nous livrent la horde de salafistes djihadistes Ançar eddine du sanguinaire Lyad Ag Ghali dans les provinces du Nord malien. Certains des habitants de ce vaste territoire ont pu regagner Bamako où ils se sont organisés au sein du Collectif des ressortissants du Nord (COREN). Le jour de l’Indépendance Day, ils étaient plusieurs certaines à manifester dans la capitale malienne pour exiger, soit d’être protégés, soit d’avoir des armes pour se défendre contre la meute de Lyad ag Ghali.

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) tient une force armée prête à intervenir, mais le feu vert du Conseil de sécurité tarde à venir.

D’un autre côté, Alger a été le lieu d’un chassé-croisé diplomatique exceptionnel. On sent bien que d’une façon ou d’une autre, l’Algérie, puissance régionale, devra s’impliquer dans le conflit, même si pour l’heure, ses dirigeants privilégient la négociation.

La Cédéao et l’Algérie devront donc conjuguer leurs efforts pour mettre fin à ces crimes odieux. Les grandes puissances devront sans doute apporter un soutien logistique et leur fournir les renseignements sur les différents mouvements et positions des groupes terroristes.

Sur le plan judiciaire, la procureure du Tribunal pénal international, Fatou Bensouda a qualifié la destruction des monuments historiques de Tombouctou de « crimes de guerre ».

Reste quand même une question : les groupes terroristes doivent être délogés et neutralisés. La cause vaut des sacrifices, soit ! Mais il est peut-être temps qu’on s’intéresse à leurs sources d’inspiration et à leurs argentiers. Va-t-on laisser ces milieux mettre à feu et sang des contrées entières, endeuiller des populations et semer l’horreur un peu partout, en se contentant de courir à après leurs marionnettes et leurs joujoux mortifères où alors va-t-on finir, enfin, par s’intéresser à la source du mal ?

La Rédaction

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Les djihadistes, leurs parrains et leurs argentiers

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